La tique pique-t-elle à une saison spécifique ? Plutôt en forêt ou dans les prés ? Quels sont les agents infectieux qu'elles hébergent ? On connaît encore bien peu de chose sur les conditions qui poussent les tiques à piquer et sur les maladies qu’elles peuvent transmettre.
Or « pour avoir une prévention efficace, il faut connaître de manière précise l'écologie des tiques », souligne Pascale Frey-Klett, directrice de recherches à l'INRA à Champenoux, en Meurthe-et-Moselle.
Parti de ce constat, l'INRA a lancé, à l'été 2017, une collecte de tiques auprès des particuliers en vue de créer une ticothèque, qui pourra être utile aux chercheurs du monde entier.
900 espèces de tiques dans le monde
À ce jour, plus de 3 100 missives ont été reçues à l'INRA de Champenoux. Une fois réceptionnées, les enveloppes sont stockées dans un bac avant d’être ouvertes. Les tiques sont ensuite placées dans un sac en plastique avec deux numéros permettant de remonter aux conditions de leurs prélèvements (animal ou humain piqué, sexe et âge de la personne, date, lieu). L'ADN est ensuite extrait et étudié dans le laboratoire de Champenoux ou sur un site de l'INRA à Maisons-Alfort (Val-de-Marne) qui observe le parasite depuis les années 2000.
Lancée quasiment en même temps que la ticothèque, l’application « Signalement tique » a permis de signaler, entre juillet 2017 et avril 2018, 4 198 piqûres sur des humains. Ces piqûres ont concerné principalement des adultes de 20 à 60 ans (56 %), le plus souvent dans les massifs forestiers (53 %), mais aussi dans les jardins privés (27 %).
Rappelons qu'il existe près de 900 espèces de tiques dans le monde, mais quelques-unes seulement transmettent des maladies.
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