Deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente en France après la maladie d'Alzheimer, la maladie de Parkinson constitue une cause majeure de handicap chez le sujet âgé avec un pic autour de 70 ans. Au total, plus de 200 000 personnes sont touchées en France et environ 8 000 nouveaux cas se déclarent chaque année.
Les traitements actuels permettent de contrôler les symptômes moteurs associés à la maladie, mais ils sont sans effet sur les autres symptômes et sur la progression de la dégénérescence. « On ne parle plus aujourd’hui de la maladie de Parkinson, mais des maladies de Parkinson, car l’apparition de la pathologie a des causes variables d’un patient à l’autre : dans certains cas ce sont des causes génétiques, dans d'autres cas exceptionnels ce sont des causes environnementales, et dans la majorité des cas c’est une somme de facteurs variables d’un patient à l’autre. La personnalisation des soins est particulièrement souhaitable dans cette pathologie », remarque Didier Robiliard, président de France Parkinson. Le traitement, qui inhibe une enzyme particulière de la dégradation de la dopa, n'a pas une action soutenue, il alterne des états off et on, et certains patients sont meilleurs répondeurs que d’autres. Pour gérer les fluctuations d'autres approches sont possibles, comme les pompes à apomorphine ou la neurochirurgie, mais les défis posés par la maladie restent nombreux.
Un changement de paradigme
« Aller vers une médecine personnalisée, c’est essayer de trouver des éléments qui permettront de déterminer quel traitement sera le plus approprié et le plus efficace pour le patient, en tenant compte de son terrain biologique et génétique personnel et de son vécu. Il faut sortir du système qui consiste à lui administrer le traitement qui marche « en général » en se basant sur des moyennes et des chiffres établis il y a plus de 10 ans. Comme dans toute maladie évolutive, on a besoin de marqueurs biologiques plus précis », reconnaît le président. Ainsi dans une forme agressive, il est important de prédire s'il est nécessaire de proposer rapidement une technique chirurgicale d’électrostimulation ou, a contrario, de pouvoir déterminer si ce besoin peut être différé. Pour permettre que la médecine personnalisée se standardise et bénéficie à tous les patients, l’association France Parkinson a décidé de soutenir un projet de recherche d’envergure pour 2019-2024 à la hauteur de 3 millions d'euros. Le projet, dénommé « PRECISE-PD : Médecine personnalisée dans la maladie de Parkinson », sera réalisé avec la collaboration de centres experts Parkinson à travers la France (via le Réseau NS Park), et celles de chercheurs au Canada et en Angleterre. Par ailleurs, le développement de l’éducation thérapeutique, qui permet aux malades de mieux comprendre leur maladie, constitue une étape importante dans le développement d’une médecine personnalisée en faveur de la maladie de Parkinson.
D'après une conférence de presse de France Parkinson.
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