La grève de SOS Médecins massivement suivie

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Publié le 26/01/2015

L’appel à suspendre l’activité des associations de SOS Médecins a été massivement suivi dimanche et a provoqué des perturbations importantes malgré les réquisitions. « 100 % des structures participent au mouvement. Toutes ont été réquisitionnées, mais nous ne sommes pas dans un fonctionnement normal », explique Serge Smadja, secrétaire général de SOS Médecins.

À Paris, environ 25 médecins ont travaillé au lieu des 60 praticiens prévus et le standard a fonctionné à 50 %.
Dans d’autres régions, les appels étaient dirigés vers le 15, qui doit ensuite joindre les médecins sur leur portable, ce qui a allongé considérablement les délais. Les 1 100 médecins répartis dans 63 structures de SOS Médecins entendent, par ce mouvement, dénoncer les risques de suppression de la permanence des soins ambulatoires entre minuit et 8 heures, comme l’ont décidé les agences régionales de santé (ARS) du Nord-Pas-de-Calais et de Lorraine.

Une décision « aberrante » que les médecins craignent de voir s’étendre dans d’autres régions par la voie des ARS, qui se voient conférer un pouvoir accru par le projet de loi de santé de Marisol Touraine. Le ministère de la Santé n’est pas en mesure, pour le moment, de mesurer l’impact de la grève de SOS Médecins, mouvement qui se poursuit aujourd’hui jusqu’à 20 heures. La ministre de la Santé a annoncé qu’elle recevrait SOS Médecins le 2 février prochain.

En attendant, l’association « a décidé d’engager une grande campagne d’information des patients afin qu’ils puissent mesurer que les enjeux de ce combat les concernent au premier chef et qu’ils ont leur mot à dire ».

Avec l’AFP.