La chirurgie représente le principal traitement du cancer colorectal.
La chirurgie par cœlioscopie donne des résultats similaires à la chirurgie classique (laparotomie) ; elle permet de réduire la durée d’hospitalisation, de limiter les douleurs post-opératoires et d’autoriser une reprise plus rapide des activités et enfin de rendre moins visibles les cicatrices.
Cancer colique :
Les grands principes sont l’exérèse de la tumeur avec des marges de sécurité de 5 cm, une ligature vasculaire, un curage ganglionnaire (12 ganglions au moins doivent être analysés sur la pièce opératoire) et le rétablissement de la continuité digestive généralement dans le même temps opératoire.
Dans le cas particulier du cancer du côlon gauche en occlusion, situation, malheureusement assez fréquente, la prise en charge nécessite en urgence une stomie transitoire pour lever l’occlusion, suivie d’un bilan d’extension du cancer réalisé par coloscopie (par la stomie et l’anus) et par tomodensitométrie. Deux interventions sont possibles :
- Stomie première laissant la tumeur en place, et, 8 à 10 jours après, ablation de la tumeur et de la stomie avec rétablissement définitif de la continuité digestive
- Résection en urgence de la tumeur avec colostomie terminale, puis, 8 à 10 semaines après, rétablissement de la continuité
Principales complications postopératoires : après chirurgie colique les fistules anastomotiques, correspondant à l’absence de cicatrisation de la suture digestive, surviennent dans moins de 10 % des cas et se manifestent par l’absence de reprise du transit intestinal, de la fièvre et des douleurs. Elles peuvent se traiter par des antibiotiques et un drainage radiologique, mais peuvent parfois nécessiter une réintervention avec stomie transitoire le temps de la cicatrisation.
Cancer du rectum :
L’amélioration des techniques chirurgicales et la prise en charge par radiochimiothérapie néoadjuvante (pré-opératoire) ont permis une diminution des récidives locales (plus fréquentes que dans les cancers coliques) et l’amélioration de la survie à long terme.
L’évaluation de la distance entre le pôle inférieur de la tumeur et le sphincter est essentielle pour juger de l’indication éventuelle d’un traitement néoadjuvant (pré-opératoire) – pour diminuer la taille de la tumeur et donc réduire l’importance du geste chirurgical - et des possibilités de conservation de l’appareil sphinctérien.
Séquelles éventuelles de la chirurgie rectale : des séquelles digestives persistent dans 25 à 50 % des cas, avec une augmentation du nombre des selles, une impériosité et des troubles de la continence. Des séquelles urinaires et/ou sexuelles peuvent également survenir.
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