Dans un document mis en ligne le 25 juin, la Haute Autorité de santé (HAS) insiste sur les protocoles à respecter, notamment concernant l'usage du misoprostol dans le cadre d'une IVG médicamenteuse.
L'arrêt de commercialisation du Cytotec le 1er mars dernier s'est accompagné d'une mise à plat de l'utilisation du misoprostol en gynécologie-obstétrique (lire notre article « abonné »). Aujourd'hui, deux spécialités de misoprostol, le Gymiso et le Misoone, ont l'AMM dans l'IVG par voie orale pour une dose de 400 μg (respectivement 2 comprimés à 200 μg et 1 comprimé à 400 μg).
Dans un document mis en ligne lundi dernier, l'HAS souhaite repréciser les conditions d'utilisation du misoprostol. Si le misoprostol est administré en pratique par voie orale ou vaginale selon les pays et les équipes, la HAS insiste sur le fait de « ne pas recourir au misoprostol par voie vaginale » et de ne pas dépasser des doses supérieures à 400 μg. Des événements rares et graves ont été rapportés pour les utilisations hors AMM du misoprostol, rappelle la HAS : chocs toxiques et chocs septiques après administration par voie vaginale de comprimés destinés à la voie orale, infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux pour des doses supérieures.
La femme doit être informée du « risque d'échec de l'IVG médicamenteuse et qu'il sera nécessaire dans ce cas de recourir à une IVG chirurgicale », est-il précisé. La femme décidant de poursuivre une grossesse qui n'aurait pas été interrompue doit être informée qu'il existe un risque tératogène.
L'IVG médicamenteuse repose sur l'administration d'une antiprogestérone (mifépristone) par voie orale suivie 36 à 48 heures plus tard d'une prostaglandine (misoprostol ou géméprost). La méthode médicamenteuse peut être réalisée jusqu'à 9 semaines d'aménorrhée (SA) en établissement de santé et jusqu'à 7 SA dans un cabinet de ville, centre de planification ou centre de santé. Au-delà de ce terme et jusqu'à 14 SA, l'IVG est chirurgicale.
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