Après trois ans de pandémie, l’Agence européenne du médicament (EMA) a insisté hier sur « les bonnes nouvelles » sur le front du Covid-19. Cependant, malgré une situation épidémique européenne qui continue de s’améliorer, elle reste sur le pied de guerre eu égard à la forte circulation du virus en Chine et au Japon.
S’appuyant sur les données hebdomadaires publiées par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), Marco Cavaleri, chef de la stratégie vaccinale de l’EMA, s’est réjoui de pouvoir annoncer de bonnes nouvelles. « La situation épidémique en Europe continue à s’améliorer, les hospitalisations et décès enregistrés pour Covid sont les plus bas sur les 12 derniers mois. » Néanmoins, a-t-il immédiatement ajouté, l’épidémie continue de peser lourdement « sur les systèmes de santé à travers toute l’Union européenne ». C’est pourquoi le rappel vaccinal des personnes vulnérables, notamment les 65 ans et plus, « reste un objectif de santé publique ».
En définitive, il n’est pas question de « baisser la garde », le SARS-CoV-2 reste sous haute surveillance, en particulier parce que « la circulation du virus est toujours très haute à l’est, en particulier en Chine et au Japon, et entraîne de lourdes conséquences en termes d’hospitalisations et de décès ». Une situation que Marco Cavaleri attribue « probablement à un faible niveau d’immunité, qu’elle soit vaccinale ou naturelle ».
Autre point de surveillance : les variants. À la mi-janvier, l’ECDC avait prédit la prédominance de XBB.1.5 d’ici à deux mois en raison de sa très grande transmissibilité. L’EMA confirme qu’il « se répand très vite ». Bien qu’il soit présent encore à bas niveau en Europe, il devrait devenir majoritaire dans les prochaines semaines. Selon le dernier rapport de l’ECDC, à fin janvier XBB.1.5 représentait 7,4 % des séquençages, se plaçant derrière BQ.1 (42,6 %), BA.2.75 (22,9 %) et BA.5 (14,8 %). À noter que ces données s’appuient sur les séquençages de seulement 7 pays européens ayant pu fournir un volume de séquençages suffisant pour être analysés, à savoir l’Allemagne, l’Autriche, le Danemark, la France, la Grèce, l’Italie et la Lettonie.
En France, le point épidémiologique de Santé publique France publié jeudi 9 février confirme l’amélioration de la situation épidémique et souligne que BA.5 reste « majoritaire mais en diminution », à 78 %, au profit de BA.2 (11 %) et du recombinant XBB (9 %), notamment de son sous-lignage XBB.1.5 qui augmente le plus rapidement.
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