Les dialysats au citrate ont été soupçonnés d’être à l’origine d’une surmortalité chez les patients hémodialysés. Mais aucune des trois études observationnelles réalisées par l’Agence de biomédecine ne vient confirmer ce risque.
Courant 2018, les dialysats au citrate avaient été suspectés de provoquer une surmortalité chez 40 % des personnes traitées avec ces produits par rapport à celles traitées avec des produits de dialyse plus anciens, à l’acétate ou à l’acide chlorhydrique. Afin d'y voir plus clair, l’Agence nationale de la sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) s’est saisie du sujet et a étudié l’impact des différents types de dialysat sur les taux de mortalité en hémodialyse (voir article « abonné »). Ont notamment abondé ces recherches les résultats de trois études observationnelles menées sur le registre REIN par l’Agence de la biomédecine (ABM), de janvier 2010 à décembre 2017, sur plus de 100 000 patients.
Après analyse des résultats, l’ANSM est formelle : à ce jour aucune de ces études, ni l’étude internationale DOPPS (« Dialysis outcome and practice patterns study »), ne démontre « une augmentation du risque de décès avec l’utilisation du dialysat citrate chez les patients en dialyse ». L’agence sanitaire annonce qu’un rapport complet sera finalisé en septembre, puis soumis au Conseil scientifique de REIN avant publication.
Pour l’heure, l'ANSM met un document d’information à disposition des patients sur son site et dans les centres de dialyse. Par ailleurs, l’ANSM maintient une surveillance renforcée de ces produits et invite les professionnels de santé et les patients à déclarer tout effet indésirable sur le portail des vigilances.
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