Avec sa densité de 7 personnes par m2, du 25 au 30 novembre, va se dérouler le Hadj, le pèlerinage de La Mecque. Une concentration propre à inquiéter le ministère de la Santé d’Arabie Saoudite face à la pandémie de A(H1N1)v. La liste des recommandations devrait se heurter de plein fouet au désir des fidèles d’accomplir leur pèlerinage.
ZA Memish et coll. rapportent les mesures ministérielles dans le «Lancet». Les chapitres visant à limiter la contagion apparaissent aléatoires. Les pèlerins grippés devront être isolés, mais les capacités d’isolement risquent de ne pas être suffisantes.
Dans un éditorial, la revue précise que le déplacement est déconseillé aux moins de 5 ans et aux plus de 64 ans, aux femmes enceintes et aux immunodéprimés. Mais comment interdire le pèlerinage, moment unique et attendu dans une vie de croyant, fruit de gros sacrifices financiers ? Comment fera le malade isolé des siens pour les retrouver quand 2,5 millions de personnes sont attendues ? Autant de critères qui vont conduire les grippés à dissimuler leur état. Le lavage des mains sera respecté puisque prescrit par la religion.
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