L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé lundi à ses États membres de surveiller « de près » l'évolution de la grippe aviaire. Elle leur demande de « rapporter rapidement » tous les cas de forme humaine de la maladie.
« La rapide propagation géographique de ces épizooties et le nombre de virus qui circulent actuellement ont mis l'OMS en état d'alerte élevé, explique Margaret Chan, la directrice générale. Nous ne pouvons pas nous permettre de manquer les signes avant-coureurs. »
Une quarantaine de pays d'Asie et d'Europe ont décelé des foyers d'infection, pour certains « hautement pathogènes », depuis le début de l'épidémie en novembre dernier. En Chine, où une soudaine augmentation de cas humains dus à la souche H7N9 est apparue en décembre, on compte au moins 36 décès. Or l'OMS ne peut garantir que ce virus ne se transmet pas d'homme à homme. De plus, de nouvelles souches, comme le H5N6, ont été découvertes en Asie. « La communauté internationale est mieux préparée pour faire face à une épidémie depuis celle de 2009-2010 due au virus H1N1, mais ce n'est pas du tout suffisant », souligne Margaret Chan (voir notre article « abonné »). Depuis 2013, plus de 1 000 cas humains de H7N9 ont été observés en Chine, dont plus d'un tiers a été mortel. En France, aucun cas de transmission à l'homme n'a été relevé.
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