Grippe aviaire : la France est vulnérable

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Publié le 08/12/2014

La grippe aviaire a refait son apparition en Europe depuis novembre et des experts estiment que la France est « en situation de vulnérabilité ». C’est en tout cas ce qu’ont déclaré les chercheurs de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) lors d’une conférence de presse vendredi. Une nouvelle souche de grippe aviaire, H5N8, a été détectée début novembre en Allemagne (dindes), aux Pays-Bas (poules) et en Grande Bretagne (canards). Selon l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) la souche serait identique à 99,8 % à celle qui a fait des ravages en Corée. De son côté, l’Agence nationale de sécurité sanitaire alimentation, environnement, travail (ANSES) a été saisie en urgence le 17 novembre par la Direction générale de l’alimentation (DGAI) pour évaluer le niveau de risque d’introduction en France du virus H5N8 et le risque potentiel pour la santé publique. Selon l’ANSES, la contamination dans trois pays européens est liée aux oiseaux migrateurs, ce qui laisse présager que d’autres pays « sont très probablement déjà contaminés (…) même si aucun cas n’y a été rapporté à ce jour ». C’est pourquoi les experts estiment que le niveau de risque d’introduction d’un virus H5N8 en France est « au minimum modéré sur l’ensemble de la France métropolitaine, y compris la Corse ». Ils rappellent que, à ce jour, « aucun cas humain d’infection par un virus H5N8 n’a été rapporté dans le monde, alors que, compte tenu du nombre de foyers en Asie, de nombreuses personnes ont été très probablement exposées ». L’European Center for Disease Prevention and Control (ECDC) a réalisé une analyse le 13 novembre dernier et a conclu à un « risque extrêmement faible de transmission à la population générale dans l’Union européenne ». L’ANSES souligne enfin que le risque de transmission à l’homme d’un virus H5N8, comme pour les autres virus de grippe aviaire, par consommation de volailles « peut être considéré comme nul à quasi-nul ».