Une étude de l’université de l’Illinois montre l’absence de lien entre les traitements de l’infertilité utilisés pour la stimulation ovarienne et les cancers du sein, de l’ovaire et de l’utérus. Présentés à la réunion annuelle de l’European society of human reproduction and Embryology (ESHRE), ces travaux ont été menés sur 30 ans, auprès de 12 193 femmes traitées pour infertilité entre 1965 et 1988, dont 9 892 suivies jusqu’en 2010.
Les résultats révèlent que les gonadotrophines, largement utilisées pour la stimulation ovarienne, ne sont pas associées à un risque accru de cancers, sauf dans un sous-groupe de femmes qui sont restées stériles à l’issue du traitement. En tout, les chercheurs ont diagnostiqué 749 cancers du sein, 119 de l’utérus et 85 de l’ovaire chez les 9 892 femmes suivies. Ils ont constaté que seule l’utilisation prolongée du citrate de clomifène était associée à un risque plus élevé (69 %) de cancer du sein chez les femmes l’ayant reçu pendant 12 cycles ou davantage. Ils n’ont en revanche pas mis en évidence de lien avec les autres cancers (ovaire ou utérus).
Les auteurs estiment donc que ces résultats sont rassurants, mais émettent néanmoins deux réserves : seulement 10 % des femmes participant à l’étude ont été traitées avec des gonadotrophines, alors que ce traitement est de plus en plus utilisé ces dernières années, et l’âge de ces patientes était relativement bas, tandis que généralement le pic d’incidence de ces cancers est plus tardif.
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