Une étude menée auprès de 1 800 hommes et femmes en Espagne à l'aide d'IRM ou d'ultrasons pour visualiser l'intérieur des artères, montre que des plaques d'athérome sont présentes chez 50 % des individus d'âge moyen sans facteur de risque cardiovasculaire. Les participants ne fumaient pas, avaient un poids et un taux de mauvais cholestérol normaux et ne souffraient pas de diabète adulte.
« Après avoir pris en compte l'âge et le sexe des sujets de l'étude, c’est le LDL-cholestérol, même à des taux considérés normaux, qui apparaît être le principal facteur lié à la présence de plaques d'athérome dans les artères », pointe l'étude publiée dans le « Journal of the American College of Cardiology ». Ces plaques expliquent pourquoi tant de personnes d'âge moyen et en apparente bonne santé ont un infarctus ou un accident vasculaire cérébral.
Pour le Dr Valentin Fuster, directeur du Centre national d’investigations cardiovasculaires Carlos III de Madrid, « il faut mettre en œuvre des stratégies plus agressives pour réduire le LDL-cholestérol, même chez des personnes considérées comme ayant un très faible risque cardiovasculaire ». Autrement dit, les auteurs de l’étude proposent d’abaisser les limites de LDL-C à ne pas franchir. Aujourd’hui, un taux de LDL-C dépassant 1,6 g/L est considéré comme élevé et des taux entre 1,3 g/L et 1,59 g/L flirtent avec la limite. « Nous devrions être plus restrictifs et envisager d'abaisser ces taux recommandés », juge le Dr Fuster. Mais l’abaissement de ces normes pourrait signifier d'étendre l'usage des statines à un nombre beaucoup plus grand de la population.
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