Des chercheurs suggèrent d'utiliser les inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (IPDE5), notamment les Viagra (sildénafil), Cialis (tadalafil), Levitra (vardénafil) et Spedra (avanafil) indiqués dans la dysfonction érectile, dans le traitement de certains cancers.
Les auteurs, membres du projet pour la reconversion des médicaments en oncologie (ReDo - Repurposing Drugs in Oncology), ont réalisé une revue d'articles sur des études in vitro, in vivo ou chez l'humain évaluant l'intérêt des IPDE5 dans différents cancers. Les études précliniques se sont penchées sur de nombreux cancers : leucémie lymphoïde chronique, prostate, colorectal, cerveau (gliosarcome, médullosarcome…), sein, mélanome, myélome multiple, poumon, lymphome, foie, cou et tête… Côté études cliniques, « Le Quotidien du Médecin » note que la plupart d'entre elles « ont été lancées du fait d'un cas surprenant ». Il liste ainsi celui d'un homme de 80 ans atteint d'une macroglobulinémie de Waldenström répondant au traitement donné pour dysfonction érectile, celui d'un enfant de 10 semaines atteint d'hypertension artérielle pulmonaire et traité par sildénafil, ou encore le cas de patients atteints d'un carcinome du pénis chez qui le sildénafil a été utilisé comme radiosensibilisateur.
Les chercheurs présentent différents mécanismes d'action pour expliquer l'effet anticancéreux des IPDE5 « qui peuvent avoir une valeur thérapeutique ». Ils recensent 11 essais de phase I ou II en cours dans des cancers, notamment ceux du pancréas, du mélanome et du glioblastome, et encouragent pour que d'autres essais voient le jour afin d'explorer « l'activité anticancéreuse des IPDE5 ». L'analyse de cette première revue littéraire est publiée sur ecancermedicalscience, le site de l'Institut européen d'oncologie.
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