La mort d’animaux lors de tests qui ont précédé ceux réalisés sur des volontaires par le centre d’essais Biotrial ne remet pas en cause le feu vert donné à l’époque pour son utilisation chez l’homme, affirme l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), en réponse à un article du « Figaro » qui faisait état de ces décès animaliers. « Lors des études sur l’animal, on utilise des doses beaucoup plus élevées que chez l’homme et pendant beaucoup plus longtemps, qui peuvent aller jusqu’à des doses létales », explique l’ANSM. « Deux chiens ont dû effectivement être euthanasiés car souffrant de graves lésions pulmonaires. Un singe est également décédé du fait d’une atteinte multiviscérale. Mais aucun des animaux testés - rongeurs, chiens, singes - n’a présenté des atteintes du système nerveux central, comme cela a pu être observé sur les volontaires hospitalisés », précise Dominique Martin, directeur général de l’ANSM.
Pour le moment, on ignore donc encore l’origine du drame. Deux hypothèses ont été avancées par le Comité scientifique spécialisé temporaire, un comité d’experts français et internationaux indépendants réunis par l’ANSM pour faire la lumière sur cette affaire. Soit il s’agit d’un effet d’un métabolite résultant de la dégradation du médicament absorbé. Soit il s’agit d’un effet inattendu de la molécule. On peut imaginer, par exemple, qu’au-delà d’un certain seuil, il se produit un phénomène de saturation de la cible première (les récepteurs endocannabinoïdes) et la molécule va alors se fixer sur d’autres récepteurs.
Le Comité scientifique spécialisé temporaire poursuit son travail d’expertise et présentera ses conclusions à la fin du mois de mars. Quant au volet judiciaire, le tribunal de grande instance de Paris poursuit son enquête pour homicide involontaire.
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