La prise d'époétine recombinante humaine peut exposer à un risque rare mais grave de réaction cutanée sévère. Les patients devront être prévenus des symptômes évocateurs de ces réactions.
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé alerte, dans un courrier, les professionnels de santé sur les risques, certes rares, de réactions cutanées sévères (SCAR) qui peuvent survenir chez les patients traités par des époétines recombinantes humaines (Aranesp, Eprex, Binocrit, Neorecormon, Eporatio, Retacrit, Mircera). Parmi ces réactions, des cas de syndrome de Stevens-Johnson et de syndrome de Lyell (nécrolyse épidermique toxique) ont été rapportés, dont certains ont été fatals. L’ANSM indique que « ces réactions ont été plus sévères avec les époétines recombinantes à longue durée d’action ».
Ainsi, tout patient qui se présente avec une ordonnance d’époétine recombinante humaine (notamment utilisées en traitement de l’anémie associée à une insuffisance rénale chronique ou à une chimiothérapie) doit être informé des signes pouvant évoquer une réaction cutanée sévère. À savoir : une éruption cutanée étendue avec rougeur, des bulles au niveau de la peau, de la muqueuse buccale, des yeux, du nez, de la gorge, ou des parties génitales, précédée de symptômes pseudo-grippaux (fièvre, fatigue, douleurs musculaires et articulaires), qui conduisent à une exfoliation et desquamation de la peau, atteinte semblable à une brûlure sévère. Si le patient présente ces symptômes, il devra contacter immédiatement son médecin et arrêter le traitement par époétine recombinante.
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