Si l'épidémie de grippe est officiellement terminée en métropole et a entraîné un excès de mortalité de 13 000 décès, d'autres infections menacent toujours la France. La rougeole dépasse ainsi les 1 700 cas déclarés dans 76 départements et la dengue compte près de 1 400 cas à La Réunion depuis le début de l'année.
L'agence Santé publique France déclare l'épidémie de grippe terminée en métropole et note la poursuite de la diminution des indicateurs de l'activité grippale. La semaine passée a néanmoins enregistré 7 cas graves admis en réanimation, soit un total de 2 889 cas graves signalés depuis le 1er novembre 2017. Les données de surveillance de la gastro-entérite aiguë montrent une activité en phase descendante mais trois régions sont encore au stade épidémique : les Pays de la Loire, les Hauts-de-France et la Bretagne.
En revanche, la rougeole continue sa progression avec 1 781 cas déclarés depuis le 6 novembre dernier, dont 176 cas de plus la semaine passée, touchant 76 départements. Santé publique France précise que « 53 % des cas (938) sont déclarés en Nouvelle-Aquitaine, seule région en situation épidémique », l'incidence la plus élevée concerne les enfants de moins de 1 an : 16,6 cas pour 100 000 habitants. Elle ajoute que 21 % des cas déclarés ont nécessité une hospitalisation et 87 % des cas sont survenus chez des sujets non ou mal vaccinés. Craignant toujours une flambée sur l'ensemble du territoire métropolitain à cause de la couverture vaccinale insuffisante, l'agence rappelle que « la vaccination est le seul moyen de se protéger contre la rougeole ».
Enfin, l'épidémie de dengue s'intensifie à La Réunion, où la préfecture a annoncé hier avoir comptabilisé « 1 388 cas confirmés depuis le début de l'année » dont 396 cas signalés la semaine dernière par les laboratoires de ville et hospitaliers. Selon Santé publique France, il n'y a pas eu de propagation de cette ampleur depuis la fin des années 1970 où le tiers du département avait été touché. La maladie connaissait, depuis lors, une circulation à bas bruit avec un pic à 228 cas en 2004. L'agence craint que l'épidémie s'intensifie dans les semaines à venir car « la population n'est pas immunisée (...) et les conditions météorologiques actuelles sont propices au développement des vecteurs ».
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