Allergie aux noix

Dublin salue le professionnalisme d’une jeune pharmacienne

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Publié le 30/04/2018

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Tous les médias irlandais saluaient, la semaine dernière, la présence d’esprit et le professionnalisme d’une pharmacienne dont les gestes d’urgence ont permis de sauver un jeune touriste américain.

Irlande noix
Crédit photo : dr

L’adolescent de 17 ans se promenait avec sa mère dans la rue O’Connel, la principale artère de la capitale irlandaise, lorsqu’il fut victime d’un choc anaphylactique, quelques minutes après avoir mangé un brownie contenant des noix, ce qu’il ignorait. Alors que son cou enflait et qu’il commençait à étouffer, sa mère s’est précipitée avec lui dans la pharmacie la plus proche, et la pharmacienne lui a prodigué les premiers soins tout en lui administrant une piqûre d’adrénaline. L’ambulance des secours tardant à arriver, elle lui a même refait une seconde injection, le tout avec un calme remarquable. Diana Truta, la jeune pharmacienne de 26 ans dont la photo s’affichait le lendemain dans plusieurs journaux, avait commencé à travailler dans cette officine quelques semaines auparavant.

Un précédent douloureux

Au-delà de l’anecdote, ce fait divers qui se termine bien redore l’image des pharmaciens face aux allergies aux noix, une autre affaire, tragique celle-là, ayant suscité en 2013 une vive émotion dans le pays. La mère d’une jeune fille de 14 ans, victime elle aussi d’un choc allergique après avoir consommé dans un restaurant un dessert contenant des noix, s’était précipitée dans une autre pharmacie de la même rue O’Connell, pour acheter un stylo injecteur d’adrénaline. Le pharmacien avait refusé de le lui délivrer en l’absence d’ordonnance. La mère avait alors décidé d’emmener elle-même sa fille aux urgences, mais l’adolescente était décédée quelques minutes plus tard, en pleine rue. La mère avait porté plainte contre le pharmacien, lui reprochant une grave faute professionnelle. En 2015, le pharmacien fut relaxé par le tribunal, après qu’il ait fait valoir qu’il aurait bien évidemment délivré l’injecteur si la mère lui avait clairement expliqué la raison de sa demande. Elle n’avait en effet, selon lui, fourni aucune raison justifiant une telle délivrance en urgence, et n’avait pas alerté les secours.

Suite à cette affaire, les autorités sanitaires irlandaises avaient d’ailleurs lancé une campagne d’information en direction des personnes allergiques et de leurs proches, pour leur rappeler l’importance d'avoir toujours à portée de main des antidotes à leurs allergies graves.

D.D.B.