Dans l’arsenal thérapeutique dédié au sevrage tabagique, le Champix (varénicline) occupe une place assez particulière. Lancé en France en 2007, il a été placé sous surveillance par les autorités de santé en 2008 puis déremboursé en 2011. Aujourd’hui, il ne doit être prescrit qu’en seconde intention après échec des traitements de substitution.
Mais alors que le médicament antitabac peine un peu, dans l’Hexagone, à séduire les prescripteurs, un nouvel usage pourrait bien lui redonner des couleurs. Le Pr Roger Papke, du département de pharmacologie de l’université de Floride, entend en effet tester l’efficacité du Champix sur les Papous addicts à la noix de bétel. En Papouasie-Nouvelle-Guinée, la noix de bétel mâchée fait des ravages, notamment à cause d’importants effets cardiotoxiques.
Or le pharmacologue a montré que l’un des principaux actifs de la noix, l’arécoline, cible les mêmes récepteurs que la nicotine. Pour tester sa théorie, Roger Papke administrera du Champix (fourni pour l’étude par Pfizer) à des consommateurs réguliers de noix de bétel. Problème, même si la consommation de la drogue est interdite depuis deux ans dans le pays, les candidats au sevrage ne sont pas légions…
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Françoise Amouroux
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