Depuis le début de la campagne de distribution préventive d’iode en février dernier, 42 % des foyers concernés, c’est-à-dire vivant dans un rayon de 10 kilomètres autour de l’une des 19 centrales nucléaires françaises, sont allés retirer leurs boîtes de comprimés en pharmacie.
Comme l’indique l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), ce taux chute à 40,2 % si l’on inclut les 70 000 établissements recevant du public (ERP), comme les entreprises, les commerces et les écoles. Le taux de retrait des entreprises n’atteint en effet que 27 %. Les trois quarts des établissements scolaires se sont, en revanche, soumis à l’obligation qui leur était faite par l’Éducation nationale.
La sensibilisation des 427 000 foyers et 70 000 ERP est toutefois très inégale. Autour de la centrale de Nogent-sur-Seine, près de la moitié de la population a retiré ses comprimés, tandis qu’à Civaux dans la Vienne, 31 % seulement se sont rendus à la pharmacie. La mobilisation devra donc s’intensifier d’ici à la fin de la campagne, en décembre prochain, si l'on veut dépasser les 51 % de participation atteints lors de la dernière campagne de 2009.
L’ASN rappelle que les comprimés peuvent être utilisés pendant une période de sept ans. Les particuliers qui ne se seront pas rendus à leur pharmacie d’ici à la fin de la campagne recevront leurs boîtes à leur domicile par la Poste. L’ASN précise qu’en cas d’accident nucléaire, les femmes enceintes et les jeunes doivent être protégés en priorité car leur thyroïde est plus sensible. Elle indique que l’ingestion d’iode stable (iodure de potassium) est un moyen efficace pour protéger la thyroïde contre les effets de l’iode radioactif qui risqueraient d’entraîner des cancers.
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