Aux États-Unis, l'insuline est en moyenne dix fois plus chère qu'au Canada. Un collectif de diabétiques américains a organisé une « caravane » pour se rendre de l'autre côté de la frontière et sensibiliser l'opinion.
Chaque jour, des milliers d'Américains atteints de diabète de type 1 affluent dans les villes canadiennes pour se procurer de l'insuline. Le 29 juin, une « caravane » composée de 25 membres du groupe Insuline4all, tous originaires de Minneapolis, ont traversé la frontière pour venir acheter leur traitement dans la ville de London. S'ils ont parcouru 1 300 km pour atteindre cette ville de l'Ontario, c'est parce que l'insuline est dix fois moins chère au Canada que dans leur pays. Le choix de London est un symbole, c'est en effet dans cette ville que Frederick Banting, médecin, eut l'idée qui permit la découverte de l'insuline. Porte-parole de Insuline4all et interviewée par « Radio Canada », Quinn Nystrom veut alerter l'opinion américaine sur un problème qui s'est accru au cours des dernières années : « Nous avons besoin qu'une législation soit adoptée aux États-Unis afin que plus personne ne meure du diabète. » Depuis quatre ans, les laboratoires du pays de l'Oncle Sam ont fait doubler les prix de l'insuline, déjà extrêmement élevés. Quinn Nystrom, qui bénéficie pourtant d'une assurance maladie Premium, doit ainsi débourser chaque année 15 000 dollars pour se soigner dans son pays.
Alors qu'un flacon d'insuline coûtait environ 16 dollars il y a 20 ans aux États-Unis, son prix atteint 340 dollars aujourd'hui. C'est donc pour sensibiliser l'opinion que le groupe Insuline4all a lancé l'opération « Une caravane pour le Canada » Après une première expédition au mois de mai, la « Caravane » a repris la route une deuxième fois, fin juin. « Un Américain sur quatre rationne son utilisation d'insuline parce qu'elle est devenue trop chère aux États-Unis », rappelle ainsi le collectif, qui avait prévenu les officines de London de son arrivée et commandé des stocks à l'avance. Si l'insuline est délivrée sans ordonnance au Canada, les achats sont limités à trois mois de traitement maximum. L'opération reste largement rentable néanmoins et permet à ces patients d'économiser des milliers de dollars. Le phénomène est tout de même surveillé de près par l'Association des pharmacies du Canada qui n'observe, ni ne redoute, aucun risque de pénurie pour le moment.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques