L’association « 60 millions de consommateurs » a relevé la présence de nanoparticules de dioxyde de titane dans plusieurs médicaments utilisés couramment. Elle demande que la mention « nano » figure sur les notices des médicaments en renfermant.
Les comprimés d’Efferalgan 1 g, de Spasfon, de Zyrtecset 10 mg, de Nurofen 400 mg, d’Euphytose 120 cp, ainsi que les sachets-dose de Doliprane enfant 200 mg. Ces six spécialités renferment toutes des nanoparticules de dioxyde de titane, selon une enquête publiée le 22 mars par « 60 millions de consommateurs ». Pour une utilisation par voie orale, le dioxyde de titane (E171) est principalement utilisé pour sa couleur blanche et ses propriétés opacifiantes. Il se présente sous forme de poudre, dont un certain pourcentage de particules sont de taille nanométrique (taille inférieure à 100 nanomètres).
Dans le détail, l’association de consommateurs a ainsi retrouvé 44 % de l’oxyde de titane présent sous forme nanométrique dans Euphytose. Ce pourcentage est de 36 % dans Zyrtecset, de 20 % dans Efferalgan 1 g et Doliprane 200 mg. Il est de 17 % dans Nurofen 400 et de 16 % dans Spasfon.
Mais quels sont les dangers de ces nanoparticules absorbées par voie orale ? Une étude de l’INRA (Institut national de recherche agronomique) menée chez des rats montre qu'elles pourraient entraîner des lésions colorectales précancéreuses. Même si ces résultats restent préliminaires, l’INRA juge qu’ils doivent inciter à « la vigilance » et à « une analyse des risques » chez l’homme.
Dans tous les médicaments que « 60 millions de consommateurs » a étudiés, la présence de dioxyde de titane est mentionnée sur les notices, puisque cet ingrédient (additif E171) est autorisé dans les médicaments en tant que colorant. En revanche, la mention « nano », elle, n’apparaît jamais. « 60 millions de consommateurs » souligne une « absence d’encadrement concernant l’étiquetage des nanoparticules dans les médicaments », qui motive les fabricants à ne pas fournir cette information. L'association demande que la mention « nano » devienne obligatoire sur les conditionnements des médicaments, comme c’est le cas pour les cosmétiques.
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