L’exposition aux pyréthrinoïdes est associée à une baisse significative des performances cognitives de l’enfant, notamment de ses compétences verbales et de sa mémoire de travail. Une étude de l’institut de recherche sur la santé, l’environnement et le travail de Rennes (IRSET), unité de l’INSERM, a mis en évidence cette corrélation auprès de 287 femmes suivies entre la sixième et dix-neuvième semaine de grossesse et aux six ans de l’enfant. L’exposition aux insecticides pyréthrinoïdes a été estimée par le dosage de cinq métabolites dans les urines de la mère et de l’enfant. Les résultats montrent qu’une augmentation des taux urinaires chez l’enfant de deux métabolites est associée à une baisse significative des performances cognitives, alors qu’aucune association n’est observée pour les trois autres.
Cette neurotoxicité est d’autant plus alarmante que ces insecticides agricoles et vétérinaires sont également très répandus dans une utilisation domestique : shampoings antipoux, produits antimoustiques, colliers pour chien et chat… Or les chercheurs ont émis l’hypothèse que, en raison de sa proximité avec le sol et le contact fréquent main-bouche, l’enfant est contaminé plus fréquemment que les adultes par les éléments et le mode d’action (neurotoxicité) des insecticides pyréthrinoïdes. « Bien que ces observations doivent être reproduites par d’autres études afin de pouvoir conclure définitivement, elles pointent sur la responsabilité potentielle à faibles doses de la deltaméthrine en particulier et des insecticides pyréthrinoïdes en général », explique Cécile Chevrier, principale auteure de cette étude.
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