L’AUTOCONTRÔLE est défini par l’ensemble des techniques réalisables par le diabétique pour évaluer le niveau glycémique. La mesure de la glycémie s’effectue en moyenne trois ou quatre fois par jour mais le nombre de contrôles reste spécifique à chaque patient. Les objectifs glycémiques sont fixés par le médecin en fonction de nombreux critères et du type de diabète. La mesure nécessite le prélèvement d’une goutte de sang. Celle-ci est obtenue avec une lancette montée sur un autopiqueur qui permet de régler la profondeur et la force de pénétration de la piqûre en fonction de l’épaisseur de la peau. Afin de limiter la sensation de douleur, il est conseillé de changer de lancette à chaque test, de piquer sur le côté de la dernière phalange d’un des trois derniers doigts. Il faut éviter la pulpe des doigts très innervée. Certains autopiqueurs s’utilisent sur l’avant-bras, le bras ou la base du pouce qui sont des zones moins sensibles. L’accord du diabétologue est indispensable pour le prélèvement sur ces sites alternatifs. En pratique, avant le prélèvement, le doigt est massé pour activer la circulation et une fois la goutte de sang obtenue, celle-ci est soit déposée sur une bandelette, soit aspirée par un capteur ou une électrode. Les principales causes d’erreur sont un prélèvement sur des doigts sales ou humides, et l’application d’alcool avant le prélèvement. Certains stylos autopiqueurs présentent des caractéristiques appréciables : chargement de plusieurs lancettes sous la forme d’un barillet jetable dans une poubelle ordinaire, utilisation de lancettes ultrafines (0,20 mm), technologie masquant la perception de la douleur.
Les critères de choix.
Les lecteurs disponibles sur le marché diffèrent par la durée du temps de lecture, l’unité de lecture (g/l ou mmol/l), le volume d’échantillon sanguin nécessaire, la mémorisation des valeurs, l’étalonnage manuel ou automatique, le type de bandelettes, électrodes ou capteurs, la taille du lecteur, la simplicité du système de navigation dans le menu, les alarmes et la mémoire disponible, et la possibilité d’exploiter informatiquement ou non les résultats. Certains appareils plus récents donnent la possibilité d’identifier si les mesures sont réalisées avant ou après les repas. Bien que secondaire par rapport aux performances, le design de l’appareil constitue souvent un motif de décision (lecteur parlant, rétro-éclairage de l’écran…). Les laboratoires proposent des lecteurs de plus en plus en adéquation avec les technologies modernes (téléphones portables, lecteurs MP3…). L’appareil doit être calibré à chaque ouverture d’un nouveau flacon de bandelettes ou de disques réactifs. Le calibrage se fait avec les touches du lecteur ou en insérant une puce de calibration fournie avec chaque nouvelle boîte de bandelette. Cette étape de calibration est indispensable mais parfois délicate et actuellement, pour faciliter l’éducation du patient, certains laboratoires proposent le « no coding » avec des lecteurs s’affranchissant de cette manipulation. Afin de s’assurer de la fiabilité du lecteur, il faut réaliser des vérifications à l’aide de solutions de contrôle spécifiques à chaque appareil. Ce contrôle est effectué tous les quinze jours, après un changement de pile ou le calibrage de l’appareil, en cas de dysfonctionnement et de résultat erroné. Il suffit de substituer une goutte de la solution à la place de la goutte de sang. Des explications sont toujours nécessaires dans le choix d’un lecteur de glycémie mais le meilleur lecteur pour un patient est celui qu’il a lui-même essayé et choisi.
Article précédent
Des compléments alimentaires au cœur de la prévention
Article suivant
Les limites du dépistage
« Ne pas trop médicaliser la prévention »
Détecter la DMLA en trois leçons
Sécuriser le lieu de vie avec la proximologie
Dépistages à l'officine
Des compléments alimentaires au cœur de la prévention
Des gestes quotidiens pour un traitement efficace
Les limites du dépistage
Petite histoire de la médecine préventive
Le bilan personnalisé : une offre qui fait débat
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques