L’Institut national du cancer (Inca) a publié, ce 22 juillet, son rapport d'activité. Un document qui permet de faire le bilan d'une année 2018 marquée par des avancées majeures, notamment sur le dépistage des cancers colorectaux et de l'utérus.
L’année 2018, retracée dans le rapport d'activité de l'Institut national du cancer (INCa), aura été marquée par 400 000 nouveaux cas de cancer, 150 000 décès mais aussi par d'importants progrès, notamment en matière de dépistage et de réduction du tabagisme. Dans sa volonté de permettre au plus grand nombre d'avoir accès à des médicaments innovants, l'INCa rappelle qu'il a accompagné l'arrivée sur le marché des CAR-T cells et a contribué à garantir son accès à tous les patients, sur l'ensemble du territoire. Des travaux sur l'immunothérapie sont actuellement pilotés par l'INCa qui a également financé des essais cliniques pour des patients en échec thérapeutique.
Autre réussite majeure pour l'Institut cette année : l’extension du dépistage du cancer de col de l'utérus dû à 100 % à une infection à l'HPV. Après avoir « finalisé la régionalisation des dispositifs et contribué à la publication de l'arrêté qui va permettre son extension, le dépistage repose désormais sur une prise en charge intégrale et sans avance de frais, par l'assurance-maladie, de l'analyse du frottis cervico-utérin ». Une avancée qui a pour but de réduire l’incidence de ce cancer (3 000 cas par an) et, par extension, le nombre de décès qui lui sont attribués (1 100 cas par an).
Le programme national de dépistage du cancer colorectal a, quant à lui, fait l’objet d’une révision des modalités de distribution du kit de dépistage, dans le but d’augmenter la participation qui reste aujourd’hui « très insuffisante ». Les personnes qui ont déjà réalisé antérieurement ce dépistage recevront ainsi le test à domicile en deuxième relance de leur invitation.
Mais la principale victoire de 2018 reste le recul du tabagisme dans notre pays. S'il est encore responsable de 45 000 décès chaque année et reste le premier facteur de risque de cancer, le tabac est de moins en moins prisé par les Français. Des données « très encourageantes » ont été publiées en termes de prévalence tabagique en France chez les 18-75 ans. Ainsi, entre 2016 et 2018, une réduction de 1,6 million de fumeurs quotidiens a été enregistrée, ce qui confirme « l’efficacité des stratégies de prévention », estime le rapport.
L'agence rappelle tout de même l'existence de « certaines données préoccupantes ». Ainsi, 40 % des cancers pourraient être évités par des « modifications parfois modestes des comportements ». L’incidence et la mortalité de certains cancers ont par exemple augmenté au cours des trente dernières années. C'est le cas du mélanome cutané, du cancer du système nerveux central ou encore du cancer du poumon chez la femme. L'année 2019, qui sera la dernière année de réalisation du troisième Plan cancer, s’annonce comme « une année charnière », pour l'Inca, qui devra en parallèle élaborer une stratégie décennale de lutte contre la maladie, en lien avec ses partenaires.
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