Circonstances
La rétinopathie diabétique peut être diagnostiquée fortuitement à l’occasion d’une consultation pour diminution de l’acuité visuelle, altération des capacités d’adaptation à l’obscurité, modifications dans la perception des couleurs, réduction du champ visuel, au terme d’une période prolongée d’évolution silencieuse.
Son dépistage s’impose par ailleurs bien sûr dans des circonstances hautement favorisantes :
- Au moment du diagnostic du diabète : un premier examen ophtalmologique comprend au moins une mesure de l’acuité visuelle et l’observation du fond d’œil avec mydriase ;
- Lorsque les objectifs de contrôle glycémique et/ou de contrôle de pression artérielle ne sont pas atteints (contrôle une fois par an) ;
- Chez un patient traité par insuline (contrôle une fois par an) ;
- Dans le cadre d’un suivi tous les deux ans : chez un patient non insulino-traité et dont les objectifs de contrôle de la glycémie et de la pression artérielle sont atteints ;
- Pendant la grossesse : dépistage avant la grossesse puis trimestriel pendant la grossesse et en post-partum.
Modalités
Le dépistage et la surveillance de la rétinopathie reposent sur un examen microscopique de la rétine (après dilatation pupillaire) que complètent des photographies du fond de l’œil. L’ophtalmologiste repère ainsi l’existence, au niveau de la rétine, de micro-anévrismes, d’hémorragies, d’anomalies veineuses, d’un épaississement (signant l’existence d’un œdème maculaire), d’exsudats, etc.
Le taux de dépistage de la rétinopathie reste insuffisant au regard des recommandations : en 2014, près de 40 % des patients diabétiques n’avaient pas eu de contact avec un ophtalmologiste depuis plus de deux ans, alors que le rythme des consultations recommandé par la Haute Autorité de Santé (HAS) est annuel pour la majorité d’entre eux (tous les 2 ans pour certains, à risque oculaire moindre). Afin de contribuer à améliorer ce taux, l’Assurance-Maladie prend désormais en charge le dépistage différé.
Examens complémentaires
D’autres examens sont réalisés dans des circonstances précises :
- L’angiographie fluorescéinique complète la photographie du fond de l’œil : elle facilite le traitement d’un œdème maculaire par photocoagulation. L’ophtalmologiste injecte dans une veine du coude de la fluorescéine, puis observe le passage du colorant dans les vaisseaux rétiniens. Les clichés successifs permettent d’apprécier la perfusion capillaire et l’étendue de la zone ischémique.
- La tomographie en cohérence optique est essentielle au diagnostic et au suivi de l’œdème maculaire. Elle permet de suivre l’évolution des kystes et des dépôts d’exsudats.
- L’échographie oculaire met en évidence, si une hémorragie massive dans le corps vitré empêche de voir le fond de l’œil, un éventuel décollement de la rétine par traction.
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