Une opération concernant les maladies rénales (NéphoNor) est en cours depuis plusieurs années dans le Dunkerquois (Nord), dont le taux de retour a « scotché » l’ARS, selon Éric Bot, référent URPS du projet Parcoeur. L’agence a, en effet, observé que de très nombreux patients, d’abord dépistés en officine, consultaient ensuite leur médecin, puis des spécialistes, une démarche jugée inhabituelle.
L’idée de Parcoeur a été lancée au départ par l’ARS, puis reprise par l’URPS pharmaciens. Son objet est de dépister de possibles maladies cardio-vasculaires. Les pharmaciens s’estiment les mieux à même de voir des patients à risque, du fait de surpoids, du tabagisme, de l’alimentation, de l’isolement, qui entrent plus souvent dans une pharmacie que dans un cabinet médical, estime Éric Bot.
Avec Parcoeur, le pharmacien proposera au patient à risque un entretien et une série de mesures, poids, taille, périmètre abdominal, tension, puis de faire une analyse sanguine. Si le risque est avéré, il reviendra au pharmacien de conseiller le recours à un médecin.
Quarante des 135 officines du bassin lensois (Pas de Calais) seront concernées dès décembre 2015. Leur titulaire sera formé (sur les maladies, leurs traitements, comment motiver le patient), et recevra des appareils de mesure, ainsi qu’une rémunération de 20 euros par entretien. Le coût de l’opération est chiffré à 110 000 euros, sur lesquels l’URPS est subventionnée par l’ARS à hauteur de 90 000 euros. On chiffre dans la région à 81,4 % de plus que la moyenne nationale la surmortalité prématurée régionale des plus de 65 ans due aux maladies cardio-vasculaires non détectées.
Pour Éric Bot, lui-même pharmacien à Loison-sous-Lens, il s’agit de « montrer de quoi sont capables les pharmaciens, et de faire évoluer la médecine vers plus de santé, et moins de commerce ».
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