Avec 4 500 nouveaux cas par an, le cancer de l'ovaire est le sixième cancer féminin et la première cause de décès par cancers gynécologiques.
Dans 90 % des cas, c’est la surface externe des ovaires (cellules épithéliales) qui est touchée. On parle d’adénocarcinome. Le traitement initial repose principalement sur la chirurgie, avec comme objectif l'exérèse complète des lésions. Si la résection est impossible, on a recours à une chimiothérapie néoadjuvante avant la chirurgie d'intervalle. Peu d’alternatives médicamenteuses sont disponibles et l’efficacité des anticancéreux actuels est limitée.
Le cancer de l’ovaire séreux de haut grade est le plus fréquent et les patientes présentent un déficit en réparation de l’ADN et des anomalies du cycle cellulaire. Les gènes BRCA participent à la réparation des lésions que l’ADN subit, mais la présence de mutations perturbe cette fonction et fait augmenter fortement le risque de cancer de l’ovaire.
Une nouvelle classe de médicaments
Les inhibiteurs de la poly-ADP-ribose-polymérase-1 (PARP) constituent une nouvelle classe de médicaments en développement en oncologie, en particulier dans les cancers du sein et de l’ovaire. Ils agissent sur le système de réparation de l’ADN en synergie avec la perte de la fonction de BRCA par les cellules tumorales. Leur bénéfice clinique est démontré pour les cancers de l’ovaire chez les patientes porteuses de mutation germinale du gène BRCA. Ils améliorent le taux de survie des patientes atteintes de cancer de l'ovaire récidivant sensible aux chimiothérapies à base de platine.
Le niraparib (Laboratoires Tesaro) est le troisième inhibiteur de PARP qui arrive en cancérologie ovarienne. Il est en phase III de développement et les essais cliniques rapportent des résultats tout à fait satisfaisants. Ils confirment le bénéfice de l’utilisation des inhibiteurs de PARP dans la prise en charge des cancers de l’ovaire en rechute sensible.
Les oncologues attendent également beaucoup de l’immunothérapie. Utilisée toute seule, elle ne semble pas suffisante dans le traitement du cancer de l’ovaire, il va falloir la combiner. Des études démarrent, notamment en France, les premiers résultats permettent de mieux comprendre et de positionner l'association de l'immunothérapie avec la chimiothérapie.
D'après une conférence de presse des Laboratoires Tesaro.
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