LE NOMBRE d’IVG (interruptions volontaires de grossesse) s’est stabilisé depuis 2009 en France, et aujourd’hui, il est évalué à environ 222 000, soit un taux moyen de 14,5 pour 1000 femmes. Parallèlement, la part de l’IVG médicamenteuse s’est considérablement renforcée depuis l’autorisation de sa pratique en ville en 2004, pour atteindre plus de 50 % des IVG pratiquées.
L’IVG médicamenteuse peut être pratiquée jusqu’à la 5e semaine de grossesse (7 semaines d’aménorrhée) en ville, et jusqu’à la 7e semaine de grossesse (9 semaines d’aménorrhée) en établissement de santé. Elle repose sur l’association de l’antiprogestérone, mifépristone, et d’une prostaglandine : misoprostol par voie orale, ou géméprost par voie vaginale (cette dernière est réservée à l’usage hospitalier et elle est très peu utilisée en France).
Suite aux modifications du résumé des caractéristiques du produit Mifégyne (mifépristone) en termes de posologie et d’administration, la Haute Autorité de Santé (HAS) a souhaité optimiser et sécuriser l’IVG médicamenteuse en proposant de nouveaux protocoles. Ces nouvelles recommandations ont été validées en décembre 2010 et précisent les conditions de prise en charge médicamenteuse de l’IVG, ainsi que ses contraintes, par des médecins de ville justifiant d’une expérience professionnelle, ou dans des établissements de santé autorisés, avec ou sans hospitalisation.
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