Les parasites externes tiennent sans nul doute le haut du pavé, a rappelé le Dr Amaury Briand (vétérinaire et assistant en dermatologie à l’école vétérinaire d’Alfort), avec les puces (Ctenocephalides felis) en vedette.
Outre de possibles signes cliniques désagréables chez l’homme en cas de forte infestation animale, le risque principal réside dans la transmission d’un ver plat (Dipylidum caninum) - nécessitant l’ingestion d’une puce contaminée (attention aux jeunes enfants) - ou de Bartonella henselae, agent de « la maladie des griffes du chat » (griffes souillées par des excréments de puces contaminées). Rappelons à ce sujet le bon réflexe de compléter le traitement antipuce par une vermifugation de l’animal.
Les tiques (contamination lors de promenades en forêt) posent également des problèmes, car elles peuvent être vecteurs de la piroplasmose et de la borréliose ou maladie de Lyme (néanmoins, il n’y a pas de risque de transmission directe ou indirecte du chien à l’homme). Enfin, le sarcopte (Sarcopte scabiei), agent de la gale sarcoptique, est également susceptible d’être transmis à l’homme.
Parasites internes : les toxocara en première ligne
« Les toxocara sont des parasites digestifs incontournables du chien et du chat, et tout particulièrement des chiots et des chatons », a souligné le Dr Jacques Guillot (vétérinaire et professeur à l’école vétérinaire d’Alfort). Le lieu de contamination principal étant le bac à sable des jardins publics, pouvant conduire à une ingestion accidentelle d’œufs par les jeunes enfants (dans l’espèce humaine, les larves sont à l’origine de larva migrans viscérales et ont un tropisme particulier pour le système nerveux et les localisations oculaires).
Si les ankylostomes (contamination par voie cutanée), parasites des carnivores domestiques, sont fréquents dans les pays tropicaux, ils sont également présents en France métropolitaine, avec des cas signalés sur des plages d’Aquitaine, générant des larva migrans ankylostomiennes.
Enfin, les échinococcoses (E. multilocularis, agent de l’échinococcose alvéolaire et E. granulosus, agent de l’hydatidose ; parasites des renards et des chiens) peuvent représenter un risque redoutable, l’homme pouvant se contaminer en absorbant des œufs directement infectants rejetés dans les selles des chiens. Or, bien que le nombre de cas d’échinococcose alvéolaire demeure faible en France (environ 800 entre 1982 et 2018), on observe une légère augmentation de son incidence depuis une dizaine d’années. La vigilance doit donc être de mise.
* D'après une conférence organisée par les Laboratoires Boerhinger Ingelheim.
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