Cinq médicaments indiqués comme traitement de l’obésité ont été comparés dans une étude publiée dans le « Journal of the American Medical Association » (« JAMA ») du 14 juin.
L’objectif était de mieux connaître la perte de poids qu'ils ont permis d’obtenir au bout d’un an et leurs effets secondaires. Ces cinq médicaments sont l'orlistat (Xenical, Alli), le lorcaserin (Belviq), l'association naltrexone/bupropion (Mysimba), l'association phentermine/topiramate (Qsymia) et le liraglutide (Saxenda, Victoza). En France, seul l'orlistat est disponible dans l’indication traitement de l’obésité. Mais, depuis début 2015, le Mysimba et le Saxenda ont été autorisés au niveau européen dans l'obésité (indice de masse corporelle > 30), et pourraient bien faire leur apparition dans l’Hexagone.
La méta-analyse publiée dans le « JAMA » regroupe 28 essais cliniques, soit 29 000 personnes obèses. Elle a comparé leur taux de perte de poids d'au moins 5 % à 52 semaines. Dans l’ensemble des études retenues, le poids moyen des sujets était de 100 kg, l’IMC de 36 et l’âge de 46 ans. 74 % étaient des femmes.
Tous les médicaments antiobésité ont été associés, au bout d’un an, à une perte de poids significative par rapport au placebo. Au bout d’un an, en effet, 23 % des personnes sous placebo avaient perdu au moins 5 % de leur poids, alors qu’elles étaient 75 % dans le groupe phentermine/topiramate, 63 % dans le groupe liraglutide, 55 % dans le groupe naltrexone-bupropion, 49 % dans le groupe lorcaserin et 44 % dans le groupe orlistat. Toutefois, la perte de poids a été modeste : 8,8 kg avec le phentermine/topiramate ; 5,3 kg avec le liraglutide ; 5 kg avec le naltrexone-bupropion ; 3,2 kg avec le lorcaserin et 2,6 kg avec l’orlistat. Les traitements les moins bien tolérés et qui ont conduit le plus à un arrêt de traitement étaient le liraglutide et l'association naltrexone/bupropion.
Pour les auteurs, ces médicaments permettent une perte de poids modeste. De plus, étant donné leurs effets secondaires, ils font l’objet d’une surveillance accrue et sont, au final, peu utilisés. Ainsi, les auteurs estiment que, chez les personnes obèses, la prise en charge de la perte de poids doit être hautement individualisée, en identifiant les personnes qui seront les meilleurs candidats aux traitements médicamenteux, aux thérapies comportementales et à la chirurgie bariatrique.
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