En France, on observe une augmentation du nombre et de la gravité des intoxications liées à la consommation de cocaïne et de crack.
« Six fois plus d’intoxications au crack et à la cocaïne ont été observées en 2016 qu’en 2010 », s’inquiète l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) dans un point d'information. Ainsi, 68 cas ont été notifiés en 2010… et 416 cas en 2016 (avec un total de 1 486 intoxications rapportées entre janvier 2010 et juin 2017) ! Cette augmentation majeure semble se maintenir en 2017 avec des cas plus graves, sans doute en lien avec une augmentation de la teneur en cocaïne de la drogue vendue (67 % en moyenne, dans les échantillons analysés).
Ces intoxications sont principalement rencontrées avec de la cocaïne en poudre, puis avec le « crack » (injecté ou sniffé) et, dans une moindre mesure, avec l’association des deux. Toutefois, la forme « crack » gagne de plus en plus de terrain. Sa part de consommation par rapport à la cocaïne est passée de 20 à 25 % en 2013-2016 à 33 % en 2017. Ce qui est problématique, car le crack possède un potentiel addictif plus important que la cocaïne poudre et le fait de l’inhaler expose à un risque de complications plus graves. Selon l’étude DRAMES (décès en relation avec l’abus de médicaments et de substances), une augmentation du nombre de décès directement en lien avec l’usage de cocaïne est observée à partir de 2014 (25 cas en 2010 et 44 cas en 2015). Les complications les plus fréquentes sont des complications psychiatriques (35 %), cardiovasculaires (30 %) et neurologiques (27 %). Des complications infectieuses (12 %), des complications touchant le système respiratoire (8 %) et ORL (3 %) sont également rapportées.
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