Selon les premiers résultats d'une étude sur les tampons hygiéniques utilisés pendant les règles, ceux-ci ne favorisent pas les chocs toxiques. En revanche, les chercheurs alertent sur la dangerosité des coupes menstruelles.
C'est le Centre national de référence (CNR) du staphylocoque des Hospices civils de Lyon (HCL) qui l'a annoncé mardi : « contrairement au tampon Rely, retiré du marché américain dans les années 1980, aucun dispositif ne stimule la production de la toxine qui déclenche le choc toxique ». Les chercheurs ont collecté 700 tampons usagés pour mener cette étude (lire notre article « abonnés ») et ils en arrivent à la conclusion que « les produits semblent avoir un effet neutre, voire bloquer le développement du staphylocoque ». Selon eux, ce serait plutôt le comportement des utilisatrices de tampons hygiéniques qui serait en cause (voir également notre article « abonnés »).
Les marques les plus utilisées ont été testées dans des conditions de culture similaire à l'intérieur d'un vagin, avec peu d'oxygène. Ont également été testées les coupes menstruelles qui permettent une arrivée d'air, et donc d'oxygène, plus importante, ce qui favorise la croissance du staphylocoque. Le Centre national de référence du staphylocoque des HCL rappelle que, pour les tampons comme pour les coupes, ces dispositifs ne doivent pas être portés plus de 4 à 6 heures et doivent être retirés la nuit.
Le nombre de chocs toxiques recensés a fortement augmenté dans les années 2000, passant de 5 en 2004 à 19 en 2011, avant de se stabiliser autour de 20 par an. Le CNR note que cette augmentation s'explique par sa « notoriété grandissante » et non par une recrudescence. Néanmoins, il souligne que si le choc reste exceptionnel, il n'est pas anodin et regrette que la vente des tampons ne soit pas plus encadrée.
Les analyses des tampons récoltés vont se poursuivre jusqu'à la fin de l'année. Un appel est également lancé aux femmes qui souhaitent participer à une enquête sur leurs pratiques.
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Françoise Amouroux
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