Un rapport de Santé publique France pointe la recrudescence des cancers aux facteurs de risques évitables. Des chiffres qui plaident en faveur du dépistage précoce mais aussi de la prévention contre les comportements à risques et les addictions.
En 2018, 382 000 cancers ont été diagnostiqués. Cependant, si le taux d'incidence reste globalement stable, les cas de cancer sont en hausse de 1 % chez les femmes. Selon les observations de l’agence Santé publique France, les statistiques hommes/femmes tendent en effet à converger. Ce rapport publié le 2 juillet bénéficie en effet du recul nécessaire puisque pour la première fois, 74 types et sous-types de cancers ont été étudiés entre 1990 et 2018 à partir du registre des cancers du réseau Francim.
Cette réduction des écarts, défavorable aux femmes, ne se vérifie pas seulement dans la mortalité par cancer du poumon qui enregistre une plus forte progression chez la femme, liée à l’augmentation du tabagisme. Les chiffres démontrent également une augmentation continue de l’incidence du cancer du pancréas chez la femme de 3,8 % par an contre 2,7 % par an chez l’homme. Il en est de même pour la hausse enregistrée des cancers du rein (1,4 % par an chez la femme et 1,7 % par an chez l’homme). Le taux de cas de cancer du foie diagnostiqués progresse également plus vite chez la femme (3,5 % contre 1,6 % par an chez l'homme).
Comme l’analyse Santé publique France, la réduction de ces écarts entre les hommes et les femmes peut en partie s’expliquer par certains comportements à risques tels que la consommation excessive d’alcool et de tabac. De même, certains modes de vie et de consommation alimentaire, favorisant l’obésité et l’hypertension artérielle, sont autant de facteurs de risques.
À l’inverse, la prévalence de certains cancers chez l’homme rattrape celle des femmes. C’est le cas du mélanome cutané, lié aux expositions aux rayonnements ultraviolets (UV) naturels et artificiels. Il ne cesse de progresser chez l’homme depuis 1990 à un taux de 4 % par an contre 2,7 % chez la femme et pour la première fois, en 2018 son incidence est identique dans les deux sexes. Ces tendances fournissent une nouvelle fois des arguments en faveur de la prévention et du dépistage précoce. Pour preuve, Santé publique France indique que des évolutions positives ont été relevées dans le cancer de la prostate, avec une baisse de la mortalité de 3,7 % par an entre 2010 et 2015 et également de son incidence (3,5 % par an entre 2010 et 2015). Même constat dans le cancer colorectal, « avec un recul conjoint de la mortalité et de l’incidence chez les hommes et de la mortalité seule chez les femmes » ainsi que dans le cancer du col de l’utérus avec une baisse de la mortalité (2,1 % par an) et également de l’incidence (1,8 % par an).
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