La Haute Autorité de santé (HAS) a préconisé lundi un dépistage renforcé pour les femmes de moins de 50 ans ayant un risque élevé de cancer du sein, tout en réaffirmant son attachement au dépistage organisé pour toutes celles âgées de 50 à 74 ans. « Nous avons voulu clarifier toutes les situations dans lesquelles les femmes nécessitent un dépistage spécifique », indique le Pr Jean-Luc Harousseau, président du Collège de la HAS. Pour aider les professionnels à repérer et à dépister les femmes à haut risque et éviter des dépistages intempestifs, la HAS a passé en revue 69 facteurs de risque présumés de cancer du sein. Certains, comme le thé ou le café, les prothèses en silicone, la taille des seins ou une densité mammaire élevée après la ménopause ont été écartés par la HAS après analyse des données scientifiques. Pour d’autres facteurs, comme le traitement hormonal substitutif (THS) après la ménopause ou une grossesse tardive, le Pr Harousseau a relevé qu’ils étaient associés à une faible augmentation des risques et ne nécessitaient pas un dépistage spécifique. La HAS a en revanche défini sept situations à risques nécessitant un dépistage tous les ans, voire parfois tous les six mois chez des femmes âgées de moins de 50 ans : il s’agit notamment de celles ayant des antécédents personnels de cancer du sein ou ayant subi des irradiations à haute dose lors de radiothérapies (notamment pour traiter des cancers des ganglions lymphatiques).
Parmi les femmes les plus exposées figurent également celles ayant des antécédents familiaux (directs avec la mère ou grand-mère et aussi indirects avec une tante, par exemple) et dont les risques peuvent, en l’absence de test génétique, être évalués par des oncogénéticiens au vu de leur arbre généalogique et de leur âge. Les femmes qui ont une mutation identifiée des gènes BRCA 1 ou 2 (environ 0,2 % des femmes) et présentent dès lors un risque très élevé de cancer du sein, bénéficient dès à présent d’un dépistage renforcé combinant une surveillance clinique tous les six mois à partir de l’âge de 20 ans et un suivi par imagerie mammaire (IRM, mammographie et échographie) tous les ans, à partir de l’âge de 30 ans.
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