LE CANCER DE LA PROSTATE concerne environ 300 000 hommes en France avec 71?500 nouveaux cas chaque année, il touche un homme sur six entre 60 et 79 ans ; l’âge moyen de détection de ce cancer est 70 ans. Son incidence en valeur absolue (nombre de cas) et en valeur relative (pourcentage de la population masculine) ne cesse de croître (1) et bien que le taux de mortalité diminue en raison des progrès réalisés en termes de diagnostic et de prise en charge, il est encore responsable de 9 200 décès par an.
La plupart des cancers de la prostate évoluent lentement, entre dix et quinze ans, et à bas bruit et sont le plus souvent diagnostiqués chez des hommes âgés ; mais près de 30 % sont découverts avant 65 ans et certains cancers peuvent se développer très rapidement, s’étendre au-delà de la capsule de la prostate et essaimer dans d’autres organes à distance de la prostate (os, ganglions…).
Aujourd’hui, les moyens diagnostiques, les progrès de l’imagerie et des traitements de plus en plus précis et ciblés permettent de proposer à chaque patient une prise en charge spécifiquement adaptée en fonction de son âge, des comorbidités (espérance de vie), des antécédents familiaux de cancer de la prostate, des caractéristiques de la tumeur (données du toucher rectal, valeur initiale du PSA, score de Gleason, bilan
d’extension) et de ses choix de vie.
Une équipe pluridisciplinaire.
La stratégie de prise en charge est discutée par une équipe pluridisciplinaire qui réunit urologue, oncologue médical, radiothérapeute, anatomopathologiste et psycho-oncologue au sein d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP). En fonction des données du bilan, cette prise en charge peut aller de la surveillance active aux traitements curatifs (prostatectomie, radiothérapie, traitements médicaux) ou palliatifs.
Le patient reçoit toutes les informations relatives, à sa mise en œuvre et à ses risques avant de donner son consentement éclairé et un programme personnalisé lui est remis.
À la suite de la première rencontre qui instaure le traitement, la RCP se réunit afin de faire le point sur le déroulement de la prise en charge et le suivi du patient. À chaque étape du traitement, l’analyse des résultats obtenus et de la réponse du patient au traitement choisi permet une réévaluation pronostique et l’ajustement du traitement en adaptant les doses ou en changement de stratégie.
L’analyse collective en RCP permet d’offrir à chaque homme, la garantie d’un suivi et d’une prise en charge personnalisée, adaptée au plus près de ses besoins.
du Dr Patrick Coloby (Pontoise), président de l’AFU, des Prs Pascal Rischmann (Toulouse) et
Eric Lartigau (Lille), des Dr Xavier Rébillard (Montpellier), Nadine Houédé (Bordeaux)
et de Pierre Saltel, psycho-oncoloque (Lyon).
(1) Données InVS 2010.
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