La classe pharmacologique
Benlysta renferme du bélimumab, un anticorps monoclonal dirigé contre la protéine BLyS. BLyS (B lymphocyte stimulator) est une protéine appartenant à la famille du TNF, un facteur de survie des lymphocytes B, exprimée sur les monocytes, les neutrophiles, les lymphocytes T et les cellules dendritiques. Le bélimumab est le premier anticorps monoclonal à avoir montré une efficacité dans le lupus systémique.
Les principales caractéristiques du produit
Ce médicament est indiqué, chez l’adulte, en association au traitement habituel, dans le lupus systémique actif en présence d’auto-anticorps (anti-ADN), dans le cas d’une activité élevée en dépit d’un traitement standard.
Il bénéficie d’un SMR (service médical rendu) important.
Rappelons que le lupus systémique (anciennement lupus disséminé) est une pathologie auto-immune caractérisée (sur un mode poussées/rémissions) par des manifestations cutanées (lésions érythémateuses ou maculo-papuleuses, non prurigineuses), articulaires (polyarthrite symétrique touchant les petites articulations, non déformante), neurologiques (polynévrites, AVC, crises comitiales, pseudo-sclérose en plaques, psychoses, dépression), rénales (importance pronostique majeure), cardiaques (péricardite, myocardite, endocardite) et pulmonaires (pleurésie, pneumopathie, hypertension artérielle pulmonaire).
Benlsyta est présenté sous forme de stylos préremplis à usage unique dosés à 200 mg pour administration par voie sous-cutanée.
La posologie recommandée est d’une injection de 200 mg une fois par semaine.
Il est contre-indiqué en l’absence de contraception féminine efficace, d’allaitement, d’infection VIH et d’antécédent d’hépatite B.
Le produit dans sa classe thérapeutique
Ce médicament s’ajoute aux « traitements standards » : antipaludéens de synthèse – chloroquine et surtout hydroxychloroquine (traitement de fond), aspirine et anti-inflammatoires non stéroïdiens (formes articulaires), corticoïdes (prednisone et prednisolone), immunosuppresseurs (azathioprine, mycophénolate mofétil, cyclophosphamide : notamment dans les néphropathies). Et à la première présentation de ce produit, pour perfusion intraveineuse.
Le confort du patient
Les principaux effets indésirables identifiés lors des essais cliniques sont représentés par des céphalées, des infections bactériennes des voies urinaires et des arthralgies. D’autres symptômes peuvent s’observer : hypo/hypertension, bradycardie, myalgie, éruption cutanée, urticaire, fièvre.
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3 questions à…
Françoise Amouroux
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