Deux ans après les attentats du 13 novembre à Paris, de nombreuses victimes souffrent encore de stress post-traumatique. Un traitement par le propranolol est à l'essai : il permettrait d’atténuer la force émotionnelle du souvenir.
Le propranolol, utilisé en cardiologie ou dans le traitement de fond de la migraine, semble également bénéfique pour les victimes d'attentats. Associé à une psychothérapie, ce bêta bloquant paraît en effet efficace dans le soulagement du stress post-traumatique, en permettant de séparer l’émotion suscitée par un stress post-traumatique, du souvenir de ce dernier. Autrement dit, avec le propranolol, les patients se souviennent de l’événement, mais celui-ci devient moins douloureux.
Le médicament est testé dans une vingtaine d’hôpitaux publics français dans cette indication, auprès de deux cents patients. Il est ouvert aux victimes des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, de Nice en juillet 2016, ainsi qu’à celles de l’ouragan Irma en septembre 2017. Les inclusions sont possibles jusqu’en juillet 2018. Le protocole de l’étude, baptisée « Paris mémoire vive », est assez simple : lors de la première séance, le patient écrit le récit de son traumatisme sur une ou deux pages, puis il lit ce récit devant un psychiatre ou un psychothérapeute. Une heure avant, il a pris un comprimé de propranolol. Ce processus se répète une fois par semaine durant six semaines. Chaque séance dure au maximum 20 à 25 minutes. Dans deux cas sur trois, les symptômes du patient sont soulagés.
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