Jusqu’à présent, on soupçonnait que certaines substances chimiques, sans danger pour l’homme, administrées séparément, pouvaient devenir toxiques une fois associées. Mais cet « effet cocktail » n’avait jamais été démontré. C’est désormais chose faite grâce à une équipe française de chercheurs. « Pour la première fois, nous apportons la preuve de l’existence d’un effet cocktail pour un récepteur, avec une explication scientifique », affirme Patrick Balandier, de l’Institut de recherche en cancérologie de Montpellier (unité INSERM U1194). Avec William Bourguet, de l’université de Montpellier, Patrick Balandier a en effet montré in vitro que deux xénobiotiques, l’éthinylestradiol et le trans-nonachlor (un pesticide organophosphoré interdit depuis les années 1990), une fois combinés, bénéficiaient d’une excellente affinité avec un récepteur nucléaire impliqué dans la détoxification hépatique. « Ce récepteur, exprimé dans le foie, n’est pas activé en temps normal, explique Patrick Balandier. Il est sollicité quand il y a des molécules exogènes ou un excès hormonal à éliminer. S’il est actif alors qu’il ne devrait pas l’être, il risque par exemple d’éliminer des médicaments et d’en minimiser l’efficacité. On pense qu’il joue un rôle dans le manque d’efficacité des traitements anticancéreux. » Il ajoute : « Nous avons obtenu cette première preuve avec un œstrogène et un pesticide, mais ce phénomène pourrait être observé avec une combinaison de deux médicaments. »
Association de médicaments : attention à « l’effet cocktail »
Publié le 04/09/2015
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Avec lequotidiendumedecin.fr
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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