LEADER FRANÇAIS de la phytothérapie, Arkopharma déploie également ses activités dans les domaines de l'homéopathie et des compléments alimentaires. Côté nutrition, la gamme de produits à la gelée royale s'étoffe, comprenant désormais une douzaine de références. « Nous détenons déjà 75 % des parts de marché en volume sur les présentations liquides », souligne Pierre Lafitte, en charge du marketing de la gamme. Dès la rentrée, comprimés à croquer et gélules seront disponibles en pharmacie. Ces formes solides masquent la saveur amère et acide de la gelée royale, qui n'est pas du goût de tout le monde. « Elles sont aussi plus pratiques à administrer et peuvent être emportées avec soi », complète le chef de produits. Les comprimés ont donc un goût de framboise. Quant aux gélules, elles renferment en outre 12 vitamines. Les produits à la gelée royale sont achetés tout au long de la saison froide, dès le mois d'octobre et jusqu'en février. Les formes solides, comme les présentations liquides, sont préférées des trentenaires et des quadras, alors que le produit en pot attire surtout leurs aînés. Deux gélules ou comprimés par jour (soit l'équivalent de 1 g de gelée royale) constituent la dose journalière recommandée. « Des contrôles sont effectués en laboratoire pour s'assurer de la qualité du produit, qui est récolté par des abeilles en Chine et dans certains pays européens comme l'Italie », indique Pierre Lafitte. Dans cette gamme figure également un sirop à base de propolis, associant la mauve, le thym et le mélèze. Des composants qui font de cet expectorant une alternative intéressante au sirop traditionnel, chez l'adulte et l'enfant à partir de 6 ans.
Trois souches.
Au plan de l'homéopathie, Arkopharma est présent, assez modestement (moins de 2 % de parts de marché), avec le laboratoire Ferrier. Parmi ses références phares, la spécialité Tabapass, lancée en janvier dernier et mise en avant à l'officine dès cette rentrée. Ces comprimés sublinguaux s'adressent aux candidats à l'arrêt du tabac, assistés ou non de produits du sevrage tabagique. Sans résultats formels sur l'innocuité du médicament en cas de grossesse, il reste déconseillé chez la femme enceinte. « Son action s'exerce sur le syndrome de sevrage, la nervosité et l'insomnie, qui se manifestent 2 à 3 jours après l'arrêt de la cigarette et peuvent durer plusieurs semaines », indique Laurent Priou, directeur de Ferrier. Le sevrage s'appuie sur trois souches, présentes en dilution 5 CH. La première est Nux vomica, avec son effet drainant sur les toxines. On retrouve parmi les personnes concernées, actives mais sédentaires, les habitants stressés des zones urbaines. La seconde souche est Calladium seguinum. Cette plante ornementale d'Amérique centrale constitue un remède contre les principaux symptômes du sevrage tabagique. Elle agit sur l'état dépressif et la boulimie compulsive. En dernier lieu, Tabacum, issue de la feuille de tabac, vient renforcer l'action des deux autres souches. Utilisée en dilution homéopathique, la nicotine libère les récepteurs de cette même substance, présente du fait du tabagisme. Le taux de nicotine circulant est maintenu, la désaccoutumance se fait de façon naturelle et progressive. « Elle est relativement rapide. Mais il y a, au départ, une légère aggravation des symptômes, avec insomnies et nervosité », explique le dirigeant de Ferrier, qui estime que son produit n'a pas de concurrent direct.
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Françoise Amouroux
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