Le varroa est un acarien parasite originaire de l’Asie du sud-est. Si les abeilles asiatiques (Apis cerana) ont su s’adapter et résister à cet acarien, ce n’est pas le cas des européennes (Apis mellifera). Repéré dans les années 1970 en Europe et depuis 1982 en France, le varroa destructor s’est largement installé dans toutes les zones occupées par Apis mellifera. Responsable pour partie de la disparition de nombre d’abeilles, le varroa est l’ennemi numéro 1 des apiculteurs.
Bonne nouvelle : un arrêté du 5 mai dernier, publié le 26 mai 2018 au Journal officiel, exonère désormais les traitements contenant de l’amitraze ou de l’acide oxalique, utilisés dans la varroose, de toute prescription vétérinaire obligatoire. Véto-pharma, laboratoire français dédié à la santé de l’abeille, rappelle que l’Apivar, un médicament antiparasitaire externe sous forme de lanières concentrées en amitraze, est disponible sans ordonnance dans le circuit de distribution habituel, à savoir auprès des groupements sanitaires agréés, des cabinets vétérinaires et des pharmacies d’officine. Véto-Pharma se félicite de cette décision qui suit parfaitement l’avis formulé par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) en février 2017.
Harmonisation
L’instance soulignait en effet la « toxicité faible de la substance sur les animaux de laboratoire », une « marge de sécurité importante chez l’abeille », l’absence de signalement « d’effets indésirables chez l’homme et seulement de très rares cas graves chez les abeilles ». Avec une autorisation de mise sur le marché datant de 1995, l’Apivar ne manque pas de recul en vie réelle et ne semble pas développer de résistances, contrairement à d’autres substances antiparasitaires. L’ANSES a donc approuvé l’exonération de l’amitraze des substances vénéneuses afin de faciliter l’accès des apiculteurs à ce médicament et à augmenter « les possibilités de traitement raisonné des ruchers dans le cadre de la lutte intégrée contre la varroose des abeilles ». D’autant que, souligne encore l’ANSES, « les médicaments vétérinaires autorisés pour les abeilles sont concurrencés par des produits sans autorisation commercialisés illégalement et faciles d’accès pour les apiculteurs ».
Il s’agit également d’une harmonisation européenne. L’Agence européenne du médicament a en effet octroyé une AMM à Varromed (acide oxalique et d’acide formique), indiqué dans le traitement de la varroose des ruches d’abeilles, en précisant que ce médicament vétérinaire n’est pas soumis à prescription médicale. L’ANSES précise que les ayants droit « peuvent délivrer dès à présent les médicaments vétérinaires sans prescription même si les étiquetages portent encore la mention Liste II - à ne délivrer que sur prescription ».
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