Les personnes atteintes d’Alzheimer sont très majoritairement conscientes de leurs difficultés mais deux sur trois n’en parlent pas, de peur de gêner ou de faire souffrir leur entourage, selon un sondage OpinionWay rendu public aujourd’hui. Ce sondage, qui donne pour la première fois la parole aux malades eux-mêmes, a été réalisé pour le compte l’association France Alzheimer et maladies apparentées à une semaine de la Journée mondiale de lutte contre cette maladie, le 21 septembre. Âgés en moyenne de 78 ans, les patients interrogés, qui pour la plupart étaient encore à des stades relativement précoces de la maladie, ont à près de 80 % reconnu qu’ils éprouvaient des difficultés à réaliser des actes de la vie quotidienne (comme s’habiller, se nourrir, conduire) ; 75 % s’estiment bien entourés, mais dans le même temps 66 % ne parlent pas de leurs difficultés (le moins possible ou jamais) pour « ne pas gêner ou angoisser » leurs proches, « pour ne pas faire souffrir » leur entourage ou par peur d’être jugés. Près d’un patient sur deux a par ailleurs peur de trop solliciter son entourage, généralement mis à rude épreuve par cette maladie au long cours.
Mais les malades ne baissent pas les bras pour autant, aspirant pour la plupart d’entre eux à mener le plus longtemps possible une vie « normale », en continuant à avoir des activités et en étant « bien entourés et compris ». Ainsi 52 % souhaitent pouvoir continuer à faire les activités qu’ils aiment (voyager, se promener, jardiner, lire, écouter de la musique) ; 40 % déclarent « vivre au jour le jour », tandis que seulement 4 % comptent sur la mise en place rapide d’un traitement curatif pour sortir de la maladie.
Avec l’AFP.
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