EMPRESSONS-NOUS de le dire : la banane carnivore n’existe pas. Pourtant, c’est bien la peur de la banane qui a récemment fait plonger ses ventes sur les marchés du Mozambique. « Vous aurez d’abord de la fièvre, puis une nécrose de la peau et des chairs se développera avec une rapidité foudroyante jusqu’à entraîner la mort » promettait la rumeur. Une rumeur si prégnante que le ministère de la Santé a été contraint de diffuser un message rassurant à la télévision nationale : « Les travaux menés par les ministères de l’Agriculture, de la Santé, du Commerce et de l’Industrie permettent de conclure qu’aucune banane contaminée n’est entrée sur le territoire. » Absurde jusqu’au bout, la fausse alerte ciblait de plus les bananes sud-africaines, alors même que le Mozambique n’en importe pas…
Cet épisode marqué par la peur et l’irrationnel ne doit pourtant pas faire oublier que d’autres bananes, sous d’autres cieux, sont, elles, véritablement toxiques du moins pour les sols. En Guadeloupe, 5 000 hectares de cultures bananières sont ainsi contaminés par un pesticide, la chlordécone, avec de très fâcheuses conséquences pour les sources d’eaux potables. Bien loin de la rumeur, les agriculteurs locaux soutiennent que cette pollution pourrait durer plus d’une centaine d’années.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques