Une entérobactérie, baptisée rouxiella chamberiensis, est à l’origine du décès à l’hôpital de Chambéry en décembre 2013, de trois nourrissons dont elle avait contaminé les poches parentérales. Un quatrième grand prématuré avait pu être sauvé in extremis.
Selon l’Institut Pasteur, cette entérobactérie jamais décrite a été identifiée par la communauté scientifique et a été reconnue après séquençage de l’intégralité de son génome par le comité international de taxonomie. Elle a fait l’objet d’une publication dans l’« International Journal of Systematic and Evolutionary Microbiology ».
La rouxiella chamberiensis qui doit son nom à Émile Roux, proche collaborateur de Pasteur, présente selon les chercheurs plusieurs caractéristiques particulières. Contrairement à la plupart des autres entérobactéries, elle se multiplie à 4 °C et non à 8 °C minimum. Par ailleurs, elle a la capacité de se mettre en latence et cesse sa croissance à 37 °C.
Ces connaissances permettront de mieux comprendre le drame de Chambéry et d’établir le scénario de contamination des poches de nutrition de Chambéry. Les chercheurs de la cellule d’Intervention biologique d’urgence (CIBU) de l’Institut Pasteur, qui devront apporter leur expertise à l’enquête judiciaire, mettent actuellement au point un test de détection spécifique de cette bactérie.
Le 24 janvier 2014, le ministère de la Santé mettant hors de cause l’hôpital, avait retenu un accident de production isolé sur le site du laboratoire Marette comme « l’hypothèse la plus probable ». Le laboratoire normand fournisseur des poches de nutrition incriminées a fermé ses portes en juillet dernier.
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