Dans une proposition de résolution signée par 101 députés qui sera déposée mercredi, jour où le conseil des ministres examine le projet de loi Santé, le député de Vendée Yannick Moreau invite le président de la République « à faire respecter sans délai l’interdiction de toute création de "salle de shoot" en France ».
Le projet de loi Santé présenté mercredi en Conseil des ministres prévoit l’expérimentation de salles de consommation de drogue à moindre risque (SCMR), parfois appelées « salles de shoot », pendant une durée de six ans. Selon un avant-projet du texte, des centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour toxicomanes mettront en place un espace où seront « accueillis des usagers de stupéfiants et d’autres substances psychoactives, majeurs, qui apportent et consomment sur place ces produits, sous la supervision » de professionnels de santé.
La ministre de la Santé Marisol Touraine a intégré ces « salles de shoot » dans son projet de loi, après un avis du Conseil d’État d’octobre 2013 préconisant l’adoption d’une loi avant toute expérimentation pour une meilleure garantie juridique au dispositif.
Dans sa résolution, Yannick Moreau affirme « qu’il n’existe aucun lien avéré entre la présence des salles de shoot et la réduction du nombre d’overdoses », ni « aucune preuve que les salles de shoot contribuent à réduire le nombre de cas d’infections » au VIH ou aux hépatites B et C. Il demande au président de la République de « décréter le fléau de la drogue grande cause nationale ».
Le texte, signé par 101 députés de l’opposition, ajoute que le projet du gouvernement repose sur « une incohérence absolue en termes de santé publique, d’un côté en finançant des politiques de prévention des jeunes sur les dangers de la drogue, (...) et, de l’autre, en encourageant l’entretien dans la dépendance des plus nécessiteux, aux frais des contribuables, et en priant la police de fermer les yeux ».
Rémunération
ROSP qualité : plus que deux semaines pour s’autoévaluer !
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens