Au-delà des symptômes directement provoqués par l'inflammation des voies aériennes supérieures, les patients sont nombreux à souffrir d'effets indirects comme la fatigue, un sommeil perturbé, des maux de tête.
Parmi l'arsenal thérapeutique, et en fonction de la rhinite et de la sévérité des symptômes, les médecins ont le choix entre les antihistaminiques oraux ou par voie nasale, les corticoïdes d'action locale (sprays nasaux), les anticholinergiques par voie nasale ; les corticoïdes intranasaux étant considérés comme les traitements les plus efficaces.
Les patients atteints de formes modérées à sévères doivent souvent combiner plusieurs thérapeutiques (62 % des adultes), parfois jusqu'à trois ou quatre. Une stratégie qui comporte des effets secondaires et qui n'apporte pas toujours l'efficacité escomptée. En effet, les symptômes persistent chez 25 à 37 % des patients, seulement 71 % de ceux qui souffrent d'une forme intermittente et 60 % de ceux atteints d'une forme persistante se disent satisfaits de leur traitement.
« Il serait plus correct de parler de rhinoconjonctivite allergique, précise le Pr Philippe Devillier (hôpital Foch de Suresnes), les symptômes oculaires (conjonctivite, œdème palpébral) sont trop souvent négligés et mal contrôlés alors qu'ils ont un fort impact sur la qualité de vie. Des études ont montré que les traitements locaux par voie nasale (antihistaminiques et corticoïdes) permettent d'obtenir de fortes concentrations intranasales de principes actifs, supérieures à celles obtenues par voie orale. Plus intéressant et plus inattendu, leur efficacité respective a été démontrée sur les symptômes oculaires et les effets sont encore meilleurs lorsqu'ils sont associés. »
Un soulagement plus efficace et plus rapide
Proposé sous forme de suspension pour pulvérisation nasale, Dymista est le premier médicament associant du chlorhydrate d'azélastine (antihistaminique H1) et du propionate de fluticasone (corticoïde). Ils ont des modes d'action différents mais exercent des effets synergiques pour traiter la rhinite et la rhinoconjonctivite allergiques.
Dymista est indiqué comme traitement symptomatique de la rhinite allergique saisonnière et perannuelle, modérée à sévère, lorsqu'une monothérapie par antihistaminique ou par glucocorticoïde intranasal n'est pas considérée comme satisfaisante.
Les résultats de quatre études cliniques incluant plus de 4 000 patients adultes et adolescents ont montré une supériorité statistique du nouveau produit en termes de réduction des symptômes nasaux, comparativement au placebo, au chlorhydrate d'azélastine seul et au fluticasone seul. Les symptômes oculaires ont également été significativement améliorés ainsi que la qualité de vie.
La formulation originale avec un nouveau système d'administration intranasale (un plus grand volume de pulvérisation, des gouttelettes plus fines, une moindre viscosité) augmente la biodisponibilité du corticoïde.
Ainsi, la réduction de la sévérité des symptômes nasaux a été obtenue plus rapidement (trois jours) comparé à l'administration de fluticasone par voie nasale seule, la supériorité de l'effet obtenu s'est maintenue dans une étude conduite sur un an. La tolérance à long terme a été étudiée sur 52 semaines versus le propionate de fluticasone. Les principaux événements indésirables sont une dysgueusie (2,5 % vs 0,5 %) une épistaxis (1,2 % vs 0,5 %) une céphalée (1 % vs 4,3 %) et une toux (1 % vs 0 %).
La HAS a accordé au produit un SMR modéré, toutefois il n'est pas remboursé par la Sécurité sociale. Son prix public indicatif est de 29 euros (flacon de 25 ml = 120 doses).
D'après une conférence de presse du Laboratoire Meda Pharma.
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