DÉFINIE comme une perte progressive et irréversible de l’émail, c’est-à-dire le tissu recouvrant extérieurement les dents, l’érosion dentaire prive la dent de sa couche protectrice, l’exposant aux agressions extérieures. La cause majeure de l’érosion dentaire est une attaque chimique de déminéralisation liée à une exposition exagérée de produits acides, issus de l’alimentation (sodas, jus de fruits, fruits, vinaigrettes, thés…), et/ou à des pathologies (reflux gastro-œsophagien, boulimie, vomissements répétés de l’anorexie, alcoolisme…), à des médicaments pris de façon répétée (médicaments effervescents, médicaments abaissant la sécrétion salivaire…), ou à un style de vie (sports d’endurance, respiration par la bouche, boissons énergétiques). Les nageurs de haut niveau sont particulièrement exposés (respiration à la surface de l’eau acide des piscines)… Le grignotage multiplie également les risques d’érosion dentaire. Les signes, difficiles à détecter précocement par les patients, sont un amincissement des dents (le bord de la dent devient plus mince), une augmentation de leur transparence, un jaunissement progressif lié à la visibilité du tissu sous jacent (la dentine plus foncée), un aspect terne des dents dû à la perte de brillance de l’émail et une hypersensibilité dentaire. Les dents de l’arcade supérieure sont beaucoup plus attaquées, car plus en contact avec les acides.
Une enquête récente (octobre 2013), menée par l’IFOP à la demande de GSK (GlaxoSmithKline Santé Grand Public) auprès de 7 000 personnes montre que cette pathologie est totalement méconnue par 31 % des personnes interrogées, et 42 % pensent que le phénomène n’est pas irréversible, donc peu inquiétant. Cette méconnaissance de l’érosion dentaire est regrettable car cette pathologie est en constante augmentation, notamment chez les 25-35 ans (étude Escarcel) ; plus de 30 % sont concernés, et la mode du blanchiment des dents, souvent intempestif et non contrôlé par des professionnels, fragilise l’émail et accentue sa perte progressive.
Recommandations.
Pour protéger l’émail dentaire, le « meilleur traitement est de limiter les facteurs qui peuvent conduire à l’érosion, et notamment la durée du contact avec les aliments acides », souligne le Pr Pierre Colon (hôpital Rothschild, Paris). Sans toutefois se priver du bienfait des fruits et des jus de fruits, il faut éviter que les acides restent en contact longtemps avec les dents, en buvant par exemple à la paille, en limitant les grignotages, et en consommant des produits laitiers après une alimentation acide. L’utilisation de gommes à mâcher après un repas est bénéfique, favorisant le flux salivaire qui a un effet tampon. À ces recommandations, il faut bien entendu ajouter une hygiène dentaire rigoureuse, brossage minutieux deux ou trois fois par jour avec une brosse à dents souple non agressive pour ne pas accentuer notamment la détérioration de l’émail si l’érosion dentaire a déjà débuté, avec un dentifrice au fluor pour renforcer la qualité de l’émail. Enfin des visites régulières chez le chirurgien-dentiste sont conseillées, lui seul pouvant repérer un signe précoce d’érosion dentaire.
Dans cette optique, GSK santé grand public vient de créer une nouvelle gamme, PRO-Email. Disponible fin janvier 2014 en pharmacie et en GMS, elle se compose de dentifrices à la formulation fluorée optimisée (1 450 ppm de fluor), peu abrasifs, au pH neutre, de brosses à dents souples et extra-souples dont les filaments sont montés sur un coussin de gel pour assurer un nettoyage efficace et d’un bain de bouche au goût de menthe fraîche aidant à renforcer l’émail.
Pour une information détaillée sur l’érosion dentaire, GSK met à disposition un livret sur internet www.pro-email.fr. Enfin une vaste campagne publicitaire sur Pro-Email débutera fin janvier 2014.
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