Une étude européenne, dirigée par le Pr Marc Labetoulle à l'hôpital de Bicêtre (APHP), s'est penchée sur l'expérience et la perception par les patients du syndrome de l’œil sec, et son impact sur leur qualité de vie. Cette étude observationnelle a été conduite sur 706 patients dans 5 pays européens dont la France. Les patients étaient âgés de 40 ans ou plus, souffraient de sécheresse oculaire (officiellement diagnostiquée), ne portaient pas de lentilles et utilisaient des larmes artificielles depuis 6 mois au moins.
Près d'un tiers des patients percevait la sécheresse oculaire comme une maladie ou même comme un handicap, quand 66 % la ressentaient seulement comme un inconfort.
Les éléments associés à un impact élevé sur la qualité de vie étaient la perception négative par les patients de leur condition, le retard et l’errance diagnostiques, ainsi que la fréquence élevée d'utilisation de larmes artificielles au cours de la journée.
L'étude a aussi révélé que plus de 40 % des patients n'avaient pas été diagnostiqués quand les symptômes ont débuté, et seulement 28 % l'avaient été dans l'année qui a suivi. Plus d'un tiers des patients avait vu plus d'un médecin avant d'obtenir un diagnostic.
Les problèmes les plus fréquents que rapportaient les patients dans leur vie quotidienne étaient le port obligatoire de lunettes de soleil, le fait de devoir éviter l'air climatisé, et la difficulté à lire des livres.
Des patients ont aussi signalé leurs difficultés à utiliser des écrans au travail ou en dehors, et le fait qu'ils étaient parfois réveillés la nuit par leurs symptômes.
Source : Patients' perception of DED and its relation with time to diagnosis and quality of life : an international and multilingual survey, Marc Labetoulle, Maurizio Rolando, Christophe Baudouin, Gysbert van Setten Br J Ophthalmol doi : 10.1136/bjophthalmol-2016-309193.
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