Face à un mésusage persistant des médicaments contenant un vasoconstricteur et des cas d'effets indésirables rares mais graves (en particulier cardiovasculaires et neurologiques), l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) annonce, ce mardi 17 décembre, qu'elle renforce ses actions de réduction du risque en misant sur le pharmacien. Après avoir sollicité l'ensemble des acteurs concernés, elle « réfléchit à la diffusion, courant janvier, d'une fiche d'aide à la dispensation pour les pharmaciens, reprenant de façon didactique les questions à poser aux patients concernant des contre-indications liées à leurs pathologies ou leurs antécédents », explique Christelle Ratignier-Carbonneil, directrice générale adjointe de l'ANSM. En outre, une fiche d'informations destinée aux patients est en cours d'élaboration et devrait être remise par le pharmacien à chaque délivrance de vasoconstricteurs oraux. Elle présentera les recommandations de bon usage de ces médicaments, leurs risques ainsi que les conseils en cas de rhume.
Une phase contradictoire est en cours avec les laboratoires. Les spécialités concernées appartiennent aux gammes Actifed Rhume, Dolirhume, Humex Rhume, Nurofen Rhume, Rhinadvil Rhume, Rhinureflex et Rhumagrip. Disponibles sans ordonnance mais derrière le comptoir, ces médicaments sont utilisés pour le traitement des symptômes liés au rhume. Ils n'ont plus l'autorisation de faire de la publicité grand public, y compris à l'officine, depuis décembre 2017.
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