Alors que la « prescription pharmaceutique » fait débat en France, les Britanniques ont déjà franchi le pas. Outre-Manche, les pharmaciens réalisent depuis quelques semaines des consultations pour des pathologies bénignes, dans le cadre d’une expérimentation.
Seize pharmaciens d’officines, et bientôt une vingtaine d’autres, de la communauté de communes de Tyneside, dans le nord-est de l'Angleterre, se sont portés volontaires depuis le début du mois pour recevoir en consultation des patients souffrant de toux, de rhume ou de problèmes dermatologiques mineurs. La prescription de médicaments est autorisée dans le périmètre d’une liste prédéfinie.
Ces consultations, rémunérées 13 livres (15 euros) sont avalisées par le médecin traitant du patient. Car ce dispositif, dénommé « GP2Pharmacy » (Du généraliste à la pharmacie), et doté d’un budget de 100 000 livres (114 360 euros), repose sur l’interprofessionnalité. En effet, lorsqu’il appelle le cabinet de son médecin généraliste pour obtenir un rendez-vous, le patient peut être orienté, en cas de pathologies mineures, vers son pharmacien. C’est le secrétariat médical lui-même qui consulte en ligne la disponibilité du pharmacien et fixe le rendez-vous. Il s’agit cependant d’une option et le patient est en droit de refuser. Toutefois, la promesse d’obtenir un rendez-vous le jour même ou le lendemain — week-end compris — chez son pharmacien est un argument de poids dans un pays où le temps médical se fait rare.
Jusqu’à présent, une douzaine de cabinets médicaux sont partenaires de cette expérimentation dont l’objectif est de parvenir à 8 000 consultations en pharmacie d’ici à la fin septembre. Une extension à d’autres régions est prévue à la fin de l'année par la National Health Service (NHS), l'assurance-maladie britannique.
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