Canada : les pharmaciens de l'Ontario passent au diagnostic

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Publié le 26/04/2019

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Dans environ un an, les pharmaciens de la province de l'Ontario vont pouvoir diagnostiquer et traiter une dizaine de maladies bénignes. Une nouvelle victoire pour les officinaux canadiens, qui voient leur champ de compétences s'élargir mois après mois.

Face aux difficultés d'accès aux médecins et pour limiter l'engorgement des hôpitaux, le gouvernement canadien continue d'étendre le champ de compétences des pharmaciens. Mi-avril, Christine Elliott, ministre de la Santé de l'Ontario, a officialisé la possibilité, pour les officinaux de cette province, de diagnostiquer et traiter dix pathologies considérées comme mineures. « L'objectif de cette mesure c'est que les patients aient accès aux services dont ils ont besoin dans les meilleurs délais », a précisé la ministre. La liste des maladies concernées a été proposée par l'Association des pharmaciens de l'Ontario. Dans environ un an, les officinaux de cette province seront autorisés à diagnostiquer les conjonctivites, l'herpès, les reflux gastro-œsophagiens, les angines streptococciques, l'eczéma léger ou encore l'acné.

Les pharmaciens de l'Ontario avaient déjà obtenu du gouvernement précédent la possibilité de vacciner contre la grippe en plus de pouvoir réévaluer certaines prescriptions. « Parfois, les gens ne peuvent pas voir leur médecin au cours de la journée, observe la ministre. S'il s'agit d'un problème peu grave, nous pensons que les pharmaciens devraient pouvoir s'en occuper. » L'annonce de Christine Elliott constitue une nouvelle victoire pour les pharmaciens de l'Ontario, mais pas question de s'arrêter là. Ils espèrent, un jour, arriver au même niveau que leurs confrères du Nouveau-Brunswick. Dans cette province à l'est du pays, il est déjà possible de diagnostiquer et traiter 32 troubles différents en officine, dont les hémorroïdes, les verrues, l'impétigo, certaines douleurs articulaires mineures ou encore la rhinite allergique.